A LA GLOIRE DU GRAND
ARCHITECTE DE TOUS LES MONDES
VENRABLE MAITRRE
ET VOUS TOUS MES FRERES EN
VOS DEGRES GRADES ET QUALITES
" LA FRANC-MACONNERIE A POUR PERES ENOCH ET
ELIE"
Cette affirmation de CAGLIOSTRO en son Rituel mérite que l'on s'interroge sur le sens spirituel donné à cette assertion, sans nous
attarder pour autant sur les indications rapportées par celui qui fut le
fondateur des Rites Egyptiens.
Chrétien, CAGLIOSTRO l'est, n'en déplaise aux
tenants d'une Maçonnerie
a-dogmatique et libérale, ou
de ceux qui croiraient percevoir en lui un occultiste, de ce fait, comme cela
va être exposé, en énonçant que tout à la fois ENOCH et ELIE sont les Pères de
la Franc- Maçonnerie, CAGLIOSTRO va
nous permettre de rappeler ce que doit être la Franc- Maçonnerie de Tradition qui s'oppose à cette vision
moderne et erronée qui présente le maçon comme un être libre dans une loge
libre.
Non, il y des Devoirs résultant d'une Conscience née
d'une discipline qui prend sa source dans ce qui constitue précisément les
bases de la Franc Maçonnerie de Tradition.
I
Qu'il me soit permis d'ouvrir préalablement une
parenthèse.
La F M a-dogmatique et
libérale a inventé tardivement le mythe de la mort d'Hiram. Si le roi de Tyr
envoya à David des charpentiers et des
tailleurs de pierre pour construire une maison pour David (II Samuel V, 11), si par ailleurs "Hiram acheva tout
l'ouvrage qu'il devait faire pour le roi Salomon dans la Maison du SEIGNEUR (I Rois, VII, 40) que par voie de
conséquence en remerciement Hiram, roi de Tyr, se fit donner par le roi Salomon
vingt villes du pays de Galilée., il s'avère qu'Hiram sortit de Tyr pour voir
les villes que Salomon lui avait données, mais elles ne lui plurent pas. (I Rois IX, 11, 12), il écherra de
noter que d'une part en nul endroit il n'est parlé de la mort d'Hiram que par
ailleurs Hiram refusera des villes de Galilée, de cette Galilée où s'incarnera
Dieu fait homme.
Alors que la première
apparition de la Légende d'Hiram dans le cadre d'un catéchisme s'avère provenir
de Samuel PICHARD en 1730 en son
opuscule La maçonnerie disséquée (1),
il n'en demeure pas mois que c'est Anderson qui dès 1723 évoque Hiram sans y
joindre alors la légende partagée par tant de francs- maçons, lorsque dans le
cadre des Anciens Devoirs, le Manuscrit GRAHAM de 1726 propose une vision
toute différente, préférant évoquer NOE plutôt qu'HIRAM.
Ainsi, ayant préalablement rappelé qu'aucune
construction ne peut se maintenir avant l'Incarnation du Christ sans la Foi et
la prière, il est fait état du relèvement du corps non pas d'HIRAM mais de NOE
par ses trois fils : " Ils arrivèrent donc à la tombe et ne trouvèrent rien,
si ce n'est le cadavre déjà presque entièrement corrompu. Ils saisirent un
doigt qui se détacha et ainsi de suite de jointure en jointure jusqu'au poignet
et au coude. Alors, ils redressèrent le corps et le soutinrent en se plaçant
avec lui pied contre pied, genou contre genou, poitrine contre poitrine, joue
contre joue et main dans le dos, et s'écrièrent : "Aide-nous, 0 Père !
". Comme s'ils avaient dit : " 0 Père du ciel aide-nous à présent,
car notre père terrestre ne le peut pas ". Ils reposèrent ensuite le
cadavre, ne sachant que faire. L'un d'eux dit alors : "Il y a encore de la
moëlle dans cet os",et le second dit : "mais c'est un os sec " ;
et le troisième dit : "il pue" . Ils 'accordèrent alors pour donner à
cela un nom qui est encore connu de la Franc- Maçonnerie de nos jours." (2)
Ce qui importera de
souligner, quand bien même relativement au redressement du corps qu'il s'agisse
d'HIRAM ou de NOE, aucune référence scripturaire ne confirme ces faits, ce qui
importe donc c'est de percevoir la différence entre Hiram qui ne se rattache à
aucune spiritualité ni aucun lien avec Dieu, et NOE par qui une Alliance est
confirmée par l'arc en ciel (Genèse IX,
12-17), NOE tout à la fois sauvé (Hébreux
XI, 7) et prémisse du Salut (Sagesse
XIV, 6).
Il est bien deux Maçonneries,
l'Ancienne Maçonnerie dite de Tradition à laquelle se rattache l'Ordre de Lyon,
et la nouvelle Maçonnerie a-dogmatique et libérale promue par ANDERSON : CAGLIOSTRO pour sa part, se rattache à
la Maçonnerie de Tradition.
N'oublions pas ces deux mots
souventes fois rappelés dans le Manuscrit GRAHAM : FOI et PRIERE !
II
Il échet que nous revenions à Enoch et Elie.
Alors que les légendes
attachées à NOE et HIRAM portent sur le relèvement de leur corps, par des mains
d'hommes,
ENOCH et ELIE partagent un
tout autre relèvement, il s'agit d'un enlèvement, non pas opéré par l'homme,
mais venant de Dieu.
" Hénoch marcha avec Dieu; puis il ne fut plus, parce
que Dieu le prit." (Genèse,
V, 24) Le motif à ce choix nous est donné dans l'Ecclésiastique XLIV, 16 : "Hénoch fut agréable au Seigneur, et il a été transporté, exemple de
pénitence pour les générations" et l'Apôtre l'atteste, Hénoch avait
plu à Dieu :" "C'est par la
foi qu'Énoch fut enlevé pour qu'il ne vît point la mort, et qu'il ne parut plus
parce que Dieu l'avait enlevé; car, avant son enlèvement, il avait reçu le témoignage
qu'il était agréable à Dieu." (Hébreux XI, 5).
Plaire à Dieu...
" et voici qu'un char de feu et des chevaux de feu les
séparèrent l'un de l'autre, et Elie monta au ciel dans un tourbillon." (II Rois, II, 11) Elie aura une triple mission énoncée en I Rois XIX, 9-18 et, principalement
s'opposer à l'idolâtrie, et l'Apôtre nous rappelle cette plainte d'Elie en I
Rois XIX, 10 : " Ne savez-vous pas
ce que l'Écriture rapporte d'Élie, comment il adresse à Dieu cette plainte
contre Israël: Seigneur, ils ont tué tes
prophètes, ils ont renversé tes autels; je suis resté moi seul, et ils
cherchent à m'ôter la vie?" (Romains
XI, 2, 3)
Annihiler l'idolâtrie ...
Annihiler l'idolâtrie, se
débarrassant des idoles, de Baal, du Veau d'or, pour ne plus que chercher à
plaire à Dieu, Dieu unique et invisible jusqu'à ce que, par l'Incarnation, Il
se rende visible où alors l'adoration des Mages, comme le soulignera PELADAN signifie l'abdication des
ésotérismes devant l'Incarnation de la Vérité (3).
Plaire à Dieu !
Je ne serrai pas parjure à un Serment maçonnique si je dis
seulement qu'à un certain stade de notre cheminement, il nous est rappelé qu'il
nous échet de :
-"Rendre
hommage à la Divinité dans son cœur, dans son âme et dans son esprit.
- "Proclamer Sa Gloire
par des actes."
Mais avant de prétendre
proclamer la Gloire de Dieu par des actes, alors que par Jésus+Christ nous
sommes déjà sauvés, il nous revient de reconnaître la Grâce qui nous est faite
en disant avec le Christ Jésus : "Abba,
Père, toutes choses te sont possibles, éloigne de moi cette coupe! Toutefois,
non pas ce que je veux, mais ce que tu veux." (Marc XIV, 36).
La Grâce qui nous est faite :
"Dieu a envoyé dans nos cœurs
l'Esprit de son Fils, lequel crie: Abba! Père !" (Galates IV, 6). Cette Grâce
qu'il nous convient de tenter de comprendre, - il est tant de Grâces offertes par Dieu -, dès lors que nous
l'associons à cette mystérieuse parole de Jésus+Christ rappelée il y a peu d'instants par Marc où le
Sauveur associe à l'exclamation Abba Père,
la présence de cette coupe emplie de tous nos péchés, et par cette coupe, la
souffrance morale de notre refus provisoire de Dieu, cette Grâce liée à la
Gloire, passe par une souffrance, aussi l'Apôtre ne manque -t-il pas de
rappeler : "J'estime que les souffrances
du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera
révélée pour nous." (Romains
VIII, 18).
Cette Grâce qui nous est
faite, se manifeste selon deux périodes :
- l'acceptation de suivre les
Evangiles, c'est-à-dire suivre le Christ et prendre sa croix dès maintenant,
- la récompense de la Gloire
à venir, dès lors que tout sera restauré dans le Christ.
Pour Irénée de Lyon, la Gloire n'interviendra que lors de ce qu'avec la
Tradition j'aime nommer le 8° Jour, qui pour ce Père est le 7° Jour, ainsi
déclare-t-il : "ce septième jour est
le septième millénaire, celui du royaume des justes, dans lequel ils
s'exerceront à l'incorruptibilité, après qu'aura été renouvelée la création
pour ceux qui auront été gardés dans ce but. C'est ce que confesse l'apôtre
Paul, lorsqu'il dit que la création sera libérée de l'esclavage de la
corruption pour avoir part à la liberté glorieuse des enfants de Dieu." (4)
Mais les prémisses de cette
Gloire ne peuvent-ils être déjà manifestés dans le cadre de notre actuel
pèlerinage terrestre ? A Gethsémani notre Seigneur en Son dialogue avec le Père
ne déclare-tr-il pas : " Je leur ai donné la gloire que tu m'as
donnée, afin qu'ils soient un comme nous sommes un." (Jean
XVII, 22).
Clément d'Alexandrie souligne : "Une
compréhension intelligente suite de près la foi. 'Père des hommes et des
dieux', s'écrie aussi Homère, quoi qu'il ne sache pas quel est le Père, ni
comment il est Père. Mais de même qu'il est naturel aux mains de saisir, à l'œil
qui n'est pas malade de voir la lumière, de même quiconque a reçu la foi
possède la faculté de participer à la connaissance, pourvu qu'il veuille
tailler l'or, l'argent, les pierres précieuses, et bâtir sur les fondements
qu'il a posés. Il ne dit point : Je participerai un jour : il commence à
participer. Il ne remet point sa gloire aux chances de l'avenir : roi lumineux,
gnostique, il l'est déjà." (5)
Il convient de participer
déjà à la Gloire de Dieu.
Ainsi, comme l'explique Irénée : "Enoch, pour avoir plu à Dieu, fut transféré en son corps même en
lequel il avait plu à Dieu, préfigurant ainsi le transfert des justes. Elie
aussi fut enlevé tel qu'il se trouvait dans la substance de sa chair modelée,
prophétisant par là l'enlèvement des hommes spirituels." (6)
Pour Irénée, ENOCH et ELIE
annoncent la résurrection dans le Royaume, mais pas seulement, ils bénéficient
d'une anticipation face au 8° Jour parce qu'ils agirent selon le souhait de
Dieu, dès lors ils participèrent à la Gloire du Père.
III
Il convient de replacer ces rappels dans le catéchisme
de CAGLIOSTRO.
Selon la version que nous étudions, à la question : " Quel moyen faut-il
employer pour obtenir cette grâce de Dieu?", il est répondu : " En l'adorant, en
respectant son souverain et surtout en se consacrant au bonheur et au soulagement de son prochain, la charité étant le
premier devoir d'un philosophe et l'œuvre
la plus agréable à la Divinité. À cette conduite, il faut y joindre des prières
ferventes." (7)
Sur les motifs de
l'engagements que devra prendre le Maçon, CAGLIOSTRO
précise : " ce
serment ne consiste que dans la promesse d'adorer Dieu, de respecter votre souverain et d'aider votre prochain. Vous
serez obligé de plus de promettre
personnellement à votre maître de lui obéir aveuglément, de ne jamais passer
les bornes qu'il vous aura prescrites, de ne jamais avoir l'indiscrétion de demander la connaissance des choses purement curieuses,
enfin de vous soumettre à ne jamais travailler que pour la gloire de Dieu et
pour l'avantage de son souverain et de son prochain." ((8)
Si le terme "
Grâce" apparait souvent dans ce catéchisme, la Gloire qui vient d'être
évoquée l'est tout autant et pour asseoir s'il était besoin cette importance
liée à la conscience de la Gloire
présente comme l'est d'ailleurs la Grâce dans le Rituel de CAGLIOSTRO, qu'il me soit permis une dernière citation à cet égard,
d'autant plus importante que
je l'extraie du Rituel de réception à la Maîtrise, de cette Maçonnerie
Egyptienne où il fallait déjà être Maître Maçon dans un autre Rite pour
prétendre être admis comme Apprenti : "À l'ordre,
mes frères. Au nom du Grand Copte, notre fondateur, cherchons à agir et à
travailler pour la gloire de Dieu, de qui nous tenons la sagesse, la force et
le pouvoir
et tâchons d'obtenir sa protection et sa miséricorde, pour nous, pour les souverains et pour notre prochain.
Joignez vos prières aux miennes pour implorer en ma faveur son secours et les
lumières qui me sont nécessaires." (9)
CAGLIOSTRO a
parfaitement raison de donner à la Franc- Maçonnerie, ENOCH et ELIE comme Pères
: ils travaillaient à la plus grande gloire de Dieu !
IV
La F M doit demeurer une voie rendant Gloire à Dieu !
Mes Bien Aimés Frères,
Pour sa part, l'Ordre de Lyon
est fidèle aux Anciens Devoirs, à l'Ancienne Maçonnerie, qui était résolument
Chrétienne, lors de votre Affiliation il
vous fut rappelé que notre Rite ne pouvait être suivi
que par un observateur fidèle des usages anciens, et l'on vous fit lecture d’un
extrait des « Règles et Devoirs de l'Ordre des Francs-Maçons du Royaume de France »
l’Ordre de Lyon se référant à la version française la plus ancienne, datant de
1735 remises en novembre 1737 au baron de
Scheffer à l'effet de constituer des Loges dans le Royaume de Suède.
Chrétien ! Il est de fait que
les œuvres priment sur la Foi come le rappelle ORIGENE en son Entretien avec Héraclide (10), de la sorte être Chrétien serrait
idéalement tout à la fois professer la Foi en la résurrection de NSJ+C et aimer
son prochain, mais l'amour du prochain seul face çà une foi de Pharisien fera du Publicain un Chrétien plus
proche de Dieu que ne le serait un grand prêtre du Sanhédrin.
Notre Maître en Maçonnerie,
Constant CHEVILLON, a souhaité dans son bel ouvrage Le vrai visage de la Franc-
Maçonnerie rappeler, face aux dérives de notre auguste fraternité
(provoquées par la révolution Andersonienne, le pensons-nous et comme exposé en
d'autres travaux) que cette école méritait le nom d'école de vertu dès lors
qu'elle expose (et oblige oserais-je dire) l'initié à une ascèse. Aucune ascèse
ne se fait sans douleur. Aussi notre Très Illustre Frère précisait-il : " Pour infuser une vie nouvelle, une
vie expansive, dans le corps anémié de la maçonnerie, il ne suffit pas de
procéder par des exhortations qui seraient, selon le texte de l’Ecriture :
Vox clamantis in deserto, la
voix dans le désert. Il faut descendre dans l’arène, montrer à tous, les gestes
précis de la lutte, les gestes de la victoire. Il faut restituer les assises et
les coordonnées de la voie triomphale des réalisations, dont le début s’annonce
dans la voie douloureuse de l’ascèse individuelle ; car personne ne peut
connaître les gloires de l’ascension sans avoir gravi, d’abord, le
Golgotha." (11)
Quel travail ascétique nous
revient-il d'entreprendre, de faire ?
Si CAGLIOSTRO pour sa part joint aux prières, les bonnes actions en
faveur de notre prochain qui n'est pas obligatoirement notre Frère ou notre Sœur
en Maçonnerie, mais l'Autre, tous les Autres, il accomplit le rappel donné par ORIGENE à la suite de l'enseignement
des Evangiles que résumera s'il était besoin l'Apôtre (II Pierre, III, 11, 12), ce choix d'action s'oppose à l'égoïsme,
nous oblige à nous oublier nous-mêmes, nous mentirions à prétendre que la voie
ainsi choisie n'est pas douloureuse, du
moins en ses débuts ou durant un temps pouvant se prolonger, mais nous aurons
peut-être en partage de prendre un jour conscience que cette voie est Joie.
Cette conscience, résulte
d'une réciprocité entre le Don offert et la Grâce reçue, nous entrerons
peut-être alors dans l'antichambre de La Présence, et pourra résonner en notre cœur cette
exclamation de l'Apôtre : "ce n'est
plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi." (Galates II, 20)
La Présence du Christ Jésus,
l'adhésion à l'Evangile, conduisent naturellement celui qui aurait pu être aux
prises avec des idoles, à prendre conscience qu'il s'agissait de mirages,
d'illusions, comme pourrait l'autoriser la confusion suggérée par une Maçonnerie Libre et a-dogmatique où tout
serait équivalent : en matière de Religion cela ne peut être, puisque
l'Alliance entre Dieu et Sa créature doit être manifeste et non présumée.
L'Apôtre nous met en garde : "si
Christ n'est pas ressuscité, notre prédication est vide et vide aussi votre foi" (I Cor. XV,
14).
Ainsi que le rappelle
l'Apôtre : "N'éteignez pas
l'Esprit" (I Thes. V, 19), saint Séraphim de Sarov explique à Motovilov que le but du
christianisme demeure l'acquisition du
Saint Esprit : "C'est donc
dans l'acquisition de cet Esprit de Dieu que consiste le vrai but de notre vie
chrétienne, tandis que la prière, les veilles, le jeûne, l'aumône et les autres
actions vertueuses faits au Nom du Christ, ne sont que des moyens pour
l'acquérir." (12)
Avant que l'impétrant ne
pénètre dans le Temple, en vue de son initiation, le Grand Expert lui rappelle
: "Il est presque toujours
nécessaire à l’âme humaine, enténébrée, qu’elle soit assistée d’une
intervention providentielle, d’une prédestination occulte et mystérieuse, pour
qu’elle retrouve le chemin de sa liberté première"
Par Sa résurrection,
Jésus+Christ nous a délivré du joug de notre chute, Il a accepté de laver par
avance tous les clichés du Désespoir, alors qu'Il ne doutait pas, alors qu'Il
n'avait pas à trébucher, il demanda que cette coupe s'éloigna de Lui, Il tomba
par trois fois pour nous permettre de trébucher tel le reniement de Pierre, Il
exprima le sentiment d'abandon exorcisant par avance nos éventuels doutes,
désespoirs et chutes, dans et par Sa chair en complément à Sa Passion que l'on
oublie trop comme étant cette Nuit de Gethsémani, Passion morale plus intense
sans nul doute que la Passion physique, importante certes, puisqu'elle permet
la victoire sur la mort conséquence du péché.
"nul être
de Désir ne saurait entrer ou demeurer au sein de l'Ordre, s'il ne se trouve
aidé par la Grâce, être Chrétien selon la Tradition de la Franc-Maçonnerie et
des Anciens Devoirs, sa Foi l'engageant à se placer sous la protection du
Sublime Architecte des Mondes et à pratiquer l'Evangile." est-il déclaré par l'Ordre
de Lyon.
Si
donc l'être de Désir, notre Frère, Notre Sœur, nous- même, sommes fidèles aux
Devoirs de l'Evangile, non seulement nous le serons envers l'Ancienne
Maçonnerie, mais parce que nos actions rendrons Gloire à Dieu, sans être ni
HENOCH, ni ELIE, mais de simples êtres de Désir, nous comprendrons pourquoi CAGLIOSTRO
place ces prophètes comme les pères de notre auguste fraternité.
J'ai
dit V M.
NOTES
1 - Samuel PICHARD La maçonnerie disséquée Londres, aux trois fleurs de lys Ed, 1730, page 20 de l'édition traduite et
commentée, utilisée et retransmise sur
le groupe Yahoo de l'Ordre de Lyon (Dossier Rituels et autres Documents). Par
ailleurs sur Internet.
2 - Le texte se trouve sur le
site de l'Ordre : Bibliothèque >>> Règlements et Anciens Devoirs
3 - Joséphin PELADAN L'occultisme contemporain, Nlle éd par nos soins in Œuvres choisies, Le formes du secret Ed,
1979, page 69
4- Irénée de Lyon Contre les hérésies V, 36, 3. Nous usons
de l'éditions du Cerf en un volume, Paris 1984, page 678.
Sur la numérologie, les
temps et symboles de l'Apocalypse de
Jean, hors du sujet de notre présente réflexion - Irénée évoquant des
millénaires -, dans l'attente de notre
édition critique de La clé historique de
l'Apocalypse de l'abbé LACURIA, citons une première approche, celle du
Bienheureux HOLHAUSER Interprétation de
l'Apocalypse renfermant l'historie des sept âges de l'Eglise Catholique Paris,
Louis VIVES Ed, 1872.
5 - Clément d'Alexandrie Stromates
VI, 17. Nous utilisions la version proposée sur Internet par le site de Philippe :
http://remacle.org/index2.htm. Par ailleurs une version "moins
poétique" : SC N° 446, Stromates
VI, 17, § 151, 4 et 152, 1, Paris, Cerf Ed, 1999, pages 365 et 367.
6 - Irénée de Lyon, op. cité,
V, 5,1. page 580.
7 - CAGLIOSTRO Rituel
de la Haute Maçonnerie Egyptienne Bibliothèque de Lyon, Ms 8871,
page 13 de notre adaptation Word.
8- id. page 19.
9 - id. page 23.
10 - ORIGENE Entretien avec Héraclide 8-16 à 10-20, SC N° 67, Paris, Cerf Ed, 1960, pages
73 à 77.
11
- Constant CHEVILLON Le vrai visage de la
Franc- Maçonnerie Prolégomènes. nombreuses éd, dont sur Internet et notre
site. nous utilisions une version Word.
12 - Séraphim de SAROV Entretien avec Motovilov, § l'acquisition du Saint Esprit, in SERAPHIM
DE SAROV, DDB Ed, coll. Théophanie, 1979, page 157
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