12/26/2012
12/21/2012
MEDITATION SUR LES MYSTERES ET LES RAISONS DE L'INCARNATION
ORDRE DE LYON
CHAPITRE CONSTANT CHEVILLON
MEDITATION SUR LES MYSTERES ET LES RAISONS DE L'INCARNATION
Mes Bien Aimés Frères
Chevaliers R+C,
En complément à notre travail
commun sur les versets de la Prière Dominicale, et dans ces jours qui précèdent
Noël, je vous propose une médiation sr les Mystères et les rasions de l'Incarnation de NSJ+C.
Je souscris totalement à la
thèse du théologien Olivier CLEMENT qui exprime le regret que l'occident
chrétien consacre à la fête de Noël, un aspect essentiellement humain, lorsque
la tradition Byzantine considère que l'Incarnation du Fils de Dieu constitue
une re-Création :
- Dieu vient à l'homme parce
que l'homme s'est séparé de Dieu
- Le Verbe, ce petit enfant,
n'a pas la parole dans la crèche, c'est l'anéantissement de Dieu se faisant
petit enfant pour nous sauver et réaliser cette re-Création du monde
- Dans l'incarnation se
trouve préfigurée l'annonce de la Passion.
I
Ainsi, reprenons le récit de
Luc.
"Or, en ce temps-là, parut un décret de César Auguste pour faire
recenser le monde entier. Ce premier recensement eut lieu à l'époque où
Quirinius était gouverneur de Syrie. Tous allaient se faire recenser, chacun
dans sa propre ville ; Joseph aussi monta de la ville de Nazareth en Galilée à
la ville de David qui s'appelle Bethléem en Judée, parce qu'il était de la
famille et de la descendance de David, pour se faire recenser avec Marie son
épouse, qui était enceinte."
(Luc II, 1-6)
Les raisons de ce voyage de
Joseph et de Marie étant rappelées, réfléchissons sur le récit de
l'Incarnation.
1- Premiers signalements de la Passion
"Or, pendant qu'ils étaient là, le jour où elle
devait accoucher arriva ; elle accoucha
de son fils premier-né, l'emmaillota et le déposa dans une mangeoire"
(Luc II, 6, 7)
En réponse à cet
emmaillotement et cette mangeoire, Joseph d'ARIMATHIE
"alla trouver Pilate et demanda le corps de
Jésus. Il le descendit de la croix, l'enveloppa d'un linceul et le déposa dans
une tombe taillée dans le roc"
(Luc XXXIII, 52, 53)
La Tradition Byzantine
considère que dès l'Incarnation est annoncée la Passion.
2 - Le Christ rejeté
"...parce qu'il n'y avait pas de place pour eux
dans la salle d'hôtes"
(Luc II, 7)
Corrélativement à cet absence
d'accueil de l'Enfant Dieu par les
hommes, le
Christ est rejeté, refusé par
l'homme : "Je suis venu au nom de
mon Père, et vous refusez de me recevoir. Qu'un autre vienne en son propre nom,
celui-là vous le recevrez !" (Jean
V, 43)
3 - la réception de la Bonne Nouvelle aux petits
" Il y avait dans le même pays des bergers qui
vivaient aux champs et montaient la garde pendant la nuit auprès de leur
troupeau. Un ange du Seigneur se
présenta devant eux, la gloire du Seigneur les enveloppa de lumière et ils
furent saisis d'une grande crainte.
L'ange leur dit : " Soyez sans crainte, car voici, je viens vous
annoncer une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple
: Il vous est né aujourd'hui, dans la
ville de David, un Sauveur qui est le Christ Seigneur ; et voici le signe qui vous est donné : vous
trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. " Tout à coup il y eut avec l'ange l'armée
céleste en masse qui chantait les louanges de Dieu et disait :
" Gloire à
Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix pour ses bien-aimés. "" (Luc II,
8-15)
A qui se trouve annoncé la
Bonne Nouvelle, à des bergers, à des êtres considérés comme impurs, par ceux qui s'estiment être des justes, des
savants, suivre la Loi de Moïse, impurs ces bergers sont considérés comme tels,
parce qu'ils sont en contact avec des
animaux de ce fait ils sont par ailleurs interdits d'accès à la synagogue.
A l'être jugé indigne par les
hommes, le Christ le conduit
immédiatement au Salut : Notre Seigneur a évangélisé les enfers. Cet acte de
Foi qui sera repris dans l'Eglise Universelle dans le cadre du Symbole dit
d'Athanase (1) dans la seconde partie du V° siècle, s'il était partie de la Foi
des semi-Ariens, apparaît dans la Tradition de l'Eglise Catholique au sens de
St Vincent de Lérins, pour la première
fois chez Rufin d'Aquilée vers 404 (2), lorsqu'il n'est pas sans intérêt d'évoquer
la Constitution de l'Eglise Egyptienne vers
500 qui, à la place e la descente aux enfers, emploie les termes "a libéré ceux qui étaient
enchaînés"(3).
Il n'est donc pas étonnant, que NSJ+C ait
immédiatement conduit le bon larron en Son Paradis : " Jésus lui répondit : " En vérité, je te le dis, aujourd'hui, tu
seras avec moi dans le paradis. " (Luc
XXIII, 43)
4 - la réciprocité du Témoignage par les petits, les
rejetés
" Or, quand les anges les eurent quittés pour le ciel,
les bergers se dirent entre eux : " Allons donc jusqu'à Bethléem et voyons
ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître. " Ils y allèrent en hâte et trouvèrent Marie,
Joseph et le nouveau-né couché dans la mangeoire. Après avoir vu, ils firent connaître ce qui
leur avait été dit au sujet de cet enfant.
Et tous ceux qui les entendirent furent étonnés de ce que leur disaient
les bergers" (Luc II, 15-19).
A ses propres disciples,
Jésus répond quant à savoir qui serait le plus grand :
"" Qui accueille en mon nom cet enfant,
m'accueille moi-même ; et qui m'accueille, accueille Celui qui m'a envoyé ; car
celui qui est le plus petit d'entre vous tous, voilà le plus grand.
"" (Luc IX, 48)
II
Reprenons si vous le voulez
bien par les rapprochements scripturaires suggérés, notre méditation.
1 - Les
conditions de et dans notre monde de la
Naissance de l'Enfant Dieu, qui accepte d'anéantir Sa Gloire Divine dans
le Temps de Son Incarnation, pour paraître tel un enfant semblant pareil à
nous, montre l'HUMILITE de DIEU qui déjà s'oppose au scénario proposé par le
Serpent à Eve : " vous serez comme des dieux" (Gen. III,
5).
La preuve de la Divinité de
J+C résulte de Sa résurrection d'entre les morts, cette mort physique,
conséquence du péché qui a fait entrer
le temps de l'homme en remplacement du Temps de Dieu :
" C'est dans la peine que tu t'en nourriras tous les
jours de ta vie." (Gen III, 17)
"A la sueur de ton visage tu mangeras du pain
jusqu'à ce que tu retournes au sol car c'est de lui que tu as été pris. Oui, tu
es poussière et à la poussière tu retourneras. " (Gen III,
19)
Une courte parenthèse, le
récit de l'Oeuvre des six Jours, présente les Jours de Dieu, distinctement dans
le plan de la Création nous concernant, alors que suite à la Chute, Dieu évoque
les jours de la vie" installant
la temporalité du monde avec pour fin, la mort physique de l'homme tu es poussière et à la poussière tu
retourneras.
Noël présente la soumission à
la temporalité du monde dans le cadre de la manifestation de l'Incarnation, mais
le Christ vrai Roi, ne se soumet pas aux erreurs du monde qui pensent que le
Messie aurait pour vocation de restaurer
le royaume et libérer la terre d'Israël mais ne sommes-nous pas dans une vision
et très humaine et très élitiste, qui s'oppose à l'universalité de Dieu, en
l'espèce à Son Amour, c'est à dire à l'Amour ? A Pilate l'interrogeant, le
Christ répond :
" Ma royauté n'est pas de ce monde." (Jean XVIII, 36)
" Ma royauté n'est pas de ce monde." Jésus+Christ
s'Incarne non dans un palais, mais à l'intérieur d'une mangeoire. Cette
mangeoire est un lieu qui permet de manger, de se rassasier, pour ce qui nous
semble dépourvu d'un droit, d'une âme, à savoir les bêtes. Or, né dans une
mangeoire, le Christ nous le rappelle :
"Je suis le pain vivant qui descend du ciel.
Celui qui mangera de ce pain vivra pour l'éternité. Et le pain que je donnerai,
c'est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. " (Jean VI,
51)
La temporalité disparaît au
profit de l'intemporalité recouvrée.
Le Christ donne Sa chair pour
sauver les hommes.
Cette mangeoire n'est pas
seulement l'annonce du tombeau, les langes ne sont pas seulement la
préfiguration du linceul, cette mangeoire, annonce le Pain de Vie, pour le
Chrétien la Sainte Eucharistie, cette Cène du dernier repas à partir duquel il
est dit " Maintenant, le Fils de
l'homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié par lui" (Jean
XIII, 31)
La glorification intervient
parce que le Christ a donné à Judas la bouchée de pain que Judas a donc
communié par la main du Sauveur, là est un autre Mystère (5) qui ne peut
intervenir dans le sujet posé ce soir.
L'espace particulier que
constitue ce lieu préfigure la Passion et la Glorification avec pour héritage notamment
ce Pain de Vie, ce Pain des Anges qui se distingue totalement à notre
nourriture terrestre, et constitue l'un des aspects de cette re-Création
permise par l'anéantissement de Dieu se faisant enfant.
2 Il
conviendrait de ne pas continuer à dépendre des maladies spirituelles (6) liées
à notre attache au monde et, jetant nos filets emplis de nos désirs trop
humains, enfin aller à la rencontre de Dieu.
Aller à la rencontre de Dieu,
c'st L'accueillir, et non pas tourner la tête vers Mammon ! Il n'y avait pas de
place pour accueillir la naissance de Jésus, avons-nous accordé une place à
notre Prochain, à nos prières, à notre tension vers Dieu, combien de temps
accordons-nous à l'autre, aux autres, cela est-il épisodique, quotidien ? Noël
nous invite à la Communion et non à l'égoïsme.
3 La
réception de la Bonne Nouvelle et ses conséquences ne peut s'adresser à
l'indécis, à celui qui croit savoir et connaître sinon disposer du monde, qu'il
s'agisse des docteurs, des pharisiens, des prêtres grand prêtres confortés par leur assurance de
connaître et respecter la Loi de Moïse (7), la Bonne Nouvelle ne peut être
reçue par les tièdes : " Je sais tes oeuvres : tu n'es ni froid ni bouillant.
Que n'es-tu froid ou bouillant ! Mais parce que tu es tiède, et non froid ou
bouillant, je vais te vomir de ma bouche." (Apoc III, 15-17)
De quelle tiédeur s'agit-il
? Celui qui est tiède ne soufre pas de
la chaleur ou du froid, dsans son confort, il ne se pose aucune question et vit
l'instant, le déroulement de sa vie, en considérant que tout est naturellement
harmonieux pour lui, et à supposer qu'il s'interroge sur Dieu il pensera sans
doute que tout cela lui fut préparé, offert, de par son état ou ce qu'il
considère comme ses bonne actions antérieures telle une récompense.
Ne
nous méprenons-pas Mes Bien Aimés Frères, n'est-il pas rappelé lors de la
fermeture du Chapitre que le but du
Chevalier R+C est de " Rendre hommage à la Divinité dans son cœur, dans son
âme et dans son esprit. Proclamer sa Gloire par des actes."
Celui qui est froid est appelé
à acquérir cette Lumière, cette Chaleur liée à la conscience de La Présence,
pentecôte personnelle à laquelle tous les êtres sont appelés. Certes, l'être peut vouloir demeurer froid et
ne pas répondre à cette rencontre de La Grâce, qu'importe, le Temps de Dieu
n'est pas le temps de l'homme, et finalement chacun reviendra à Dieu, au plus
tard lors du Jugement qui est la rencontre de face à face où tous les êtres
devant l'Amour, cet Amour Absolu, s'effaceront, dans un acte d'humilité qui
devient reconnaissance consciente que nous sommes tous enfants de Dieu.
A celui qui est chaud,
appartient la responsabilité d'agir dans le monde, il n'est pas dans le confort
illusoire du tiède, celui qui est chaud sait même qu'il pourrait trébucher, se
relever alors avec cette humilité constamment présente de ceux qui savent, il
peut être un ouvrier, mais aussi un aide pour le Maître de la moisson, parce
que par sa vie, il indique la Voie, cette Voie de Celui qui a dit : " Je
suis le chemin et la vérité et la vie. Personne ne va au Père si ce n'est par
moi." (Jean XIV, 6)
Ainsi comme le rappelle NSJ+C
: "'il y aura de la joie dans le
ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf
justes qui n'ont pas besoin de conversion." (Luc
XV, 7) et l'Apôtre d'ajouter : "Voilà
ce qui est beau et agréable aux yeux de Dieu notre Sauveur, qui veut que tous
les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité" (I Timothée II, 3,4)
4 En ces
jours qui précèdent Noël, rappel de l'Incarnation de Celui qui nous a déjà
sauvé, réintégré mais dont nous devons parce que par Amour Il nous a laissé la
liberté, accepter librement le Salut, Mes Bien Aimés Frères Chevaliers R+C je
vous le demande, quel est notre Devoir ?
" Rendre
hommage à la Divinité dans son cœur, dans son âme et dans son esprit. Proclamer
sa Gloire par des actes."
Proclamer
la Gloire de Dieu par des actes !
"Puisque donc toutes ces choses doivent se
dissoudre, quelles ne doivent pas être la sainteté de votre conduite et votre
piété, tandis que vous attendez et hâtez l'avènement du jour de Dieu." (II Pierre
III, 11, 12)
Nous sommes bien dans une
re-Création, permise par l'Incarnation et actualisée par la Résurrection, mais
ne nous trompons pas, si l'Esprit Saint est revenu parmi les hommes une
première fois au soir de la Résurrection, cette Pentecôte trop souvent oubliée
rappelée par Jean XX, 19-24 : "Le soir de ce même jour qui était le
premier de la semaine, alors que, par crainte des Juifs, les portes de la
maison où se trouvaient les disciples étaient verrouillées, Jésus vint, il se
tint au milieu d'eux et il leur dit : " La paix soit avec vous. "
Tout en parlant, il leur montra ses mains et son côté.
En voyant le Seigneur, les disciples furent tout à la joie. Alors, à nouveau,
Jésus leur dit : " La paix soit avec vous. Comme le Père m'a envoyé, à mon
tour je vous envoie. " Ayant ainsi
parlé, il souffla sur eux et leur dit : " Recevez l'Esprit Saint ; ceux à
qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis. Ceux à qui vous les
retiendrez, ils leur seront retenus. ", il nous revient d'être fidèle
:"Priez sans cesse, rendez
grâce en toute circonstance, car c'est la volonté de Dieu à votre égard dans le
Christ Jésus. N'éteignez pas l'Esprit." (I Thessaloniciens, V, 17-20)
N'éteignez pas l'Esprit,
c'est-à dire maintenons la Présence de l'Esprit Saint dans la re-Création du
monde, cet Esprit qui avait quitté le monde à la suite e la Chute.
Maintenir la Présence de
l'Esprit dans le monde, l'Esprit Saint qui procède de toute éternité du
Père (Jean XV, 26), et qui dans le champ de la Création est notamment la relation d'Amour entre le
Père et le Fils, en ce qu'Il procède alors du Père par le Fils, ne pas éteindre
l'Esprit mais maintenir au contraire Sa Présence, suppose que par la pratique
de l'Amour, la tension vers Dieu, par nos bonnes actions et nos prières, comme
le rappelle Pierre, nous agissions pour hâter l'avènement du Jour de Dieu, Jour
ne dépendant pas de J+C mais de notre action pour le monde que nous entrainions
dans notre Chute.
C'est à l'homme que revient
cette tâche d'amener la Nature à sa délivrance ainsi que le rappelle l'Apôtre (Romains VIII, 19-23) et non à Dieu,
aussi le Christ s'adressant au Père le déclare : "Je prie pour eux ; je ne prie pas pour le monde" (Jean XVII, 9).
A l'homme et non à Dieu " Car la création attend avec
impatience la révélation des fils de Dieu : livrée au pouvoir du néant-non de
son propre gré, mais par l'autorité de celui qui l'a livrée, elle garde
l'espérance, car elle aussi sera libérée de l'esclavage de la corruption, pour
avoir part à la liberté et à la gloire des enfants de Dieu." (Romains
VIII, 20-22)
L'humilité dans Sa naissance
de l'enfant Dieu, dans la manifestation de Sa vie visible, ne peut que nous
indiquer qu'à notre tour nous devons être simples comme les bergers, comme les
apôtres qui par la seule tension de leur coeur suivent immédiatement Jésus,
certes ils ne comprennent pas grand chose sur
qui est leur Sauveur, ils doutent, ils trébuchent, sont-ils toujours de
bonne foi dans leur façon de juger leur prochain tel Jean à l'encontre de
Judas, ils ne sont que des hommes mais ils témoigneront.
A notre tour, il nous est
demandé de témoigner puisqu'il nous échet de proclamer la Gloire de Dieu par des
actes. Par la prière et les bonnes actions, agissons dans le secret de la plus
stricte humilité, alors en communion avec l'enfant Dieu s'étant anéanti dans
une humilité totale, me revient en mémoire cette pensée de Louis Claude de St
Martin, à l'origine de ce Martinisme autrefois Chrétien et qui aujourd'hui ne
l'est que peu ou prou ou pas du tout : "J'ai
désiré faire du bien, mais je n'ai pas désiré faire de bruit, parce que j'ai
compris que le bruit ne faisait pas de
bien, comme le bien ne faisait pas de bruit."
J'ai dit.
NOTES
(pages 8 à 12)
1 L'icône et le commentaire
sont retirés du présent texte, ne parvenant pas à insérer cet élément sur le
blog.
Source :
http://egliseorthodoxelemans.fr/spip/spip.php?article14
2 DENZINGER
: Symboles et définitions de la Foi catholique, Cerf Ed, N° 75 et 76 ; et édition
électronique partielle : http://tho.org/9.php?d=g0
(ici §§ 76 et 76)
Symbole ." Quicumque ", dit d'Athanase.
(probable origine entre 430 et 500 dans le Sud de la France?)
(1)
Quiconque veut être sauvé, doit avant tout tenir la foi catholique : (2) celui
qui ne la garde pas intègre et inviolée ira, sans aucun doute, à sa perte
éternelle.
(3) Or la foi catholique consiste en ceci : nous vénérons un seul Dieu dans la Trinité et la Trinité dans l'unité, (4) sans confondre les personnes ni diviser la substance : (5) autre en effet est la personne du Père, autre celle (la personne) du Fils, autre celle (la personne) de l'Esprit Saint ; (6) mais le Père, le Fils et l'Esprit Saint ont une même divinité, une gloire égale, une même éternelle majesté.
(7) Comme est le Père, tel est le Fils, tel (aussi) l'Esprit Saint : (8) incréé est le Père, incréé le Fils, incréé l'Esprit Saint ; (9) immense est le Père, immense le Fils, immense l'Esprit Saint : (10) éternel est le Père, éternel le Fils, éternel l'Esprit Saint ; (11) et cependant ils ne sont pas trois éternels, mais un seul éternel ; (12) ni non plus trois incréés, ni trois immenses, mais un seul incréé (immense) et un seul immense (incréé). (13) De même tout-puissant est le Père, tout-puissant le Fils, tout puissant l'Esprit Saint ; (14) et cependant ils ne sont pas trois tout-puissants, mais un seul tout- puissant. (15) Ainsi le Père est Dieu, le Fils est Dieu, l'Esprit Saint est Dieu ; (16) et cependant ils ne sont pas trois dieux, mais un seul Dieu. (17). Ainsi le Père est Seigneur, le Fils est Seigneur, l'Esprit Saint est Seigneur; (18) et cependant ils ne sont pas trois Seigneurs, mais il y a un seul Seigneur : (19) car de même que la vérité chrétienne nous commande de confesser chacune des personnes en particulier comme Dieu et Seigneur, (20) de même la religion catholique nous interdit de dire qu'il ya trois dieux ou trois seigneurs.
(21) Le père n'a été fait par personne, ni créé, ni engendré ; (22) le Fils est du Père seul, non pas fait, ni créé, mais engendré ; (23) l'Esprit Saint est du Père et du Fils, non pas fait, ni créé, ni engendré, mais il procède. (24) Donc un seul Père, non pas trois Pères ; un seul Fils, non pas trois Fils, un seul Esprit Saint, non pas trois Esprits Saints. (25) Et dans cette Trinité rien n'est antérieur ou postérieur, rien n'est plus grand ou moins grand, (26) mais toutes les trois personnes sont coétemelles et coégales, (27) si bien qu'en tout, comme il a déjà été dit plus haut, on doit vénérer aussi bien l'unité dans la Trinité que la Trinité dans l'unité (28) Celui donc qui veut être sauvé doit penser cela de la Trinité.
(29) Mais il est nécessaire au salut éternel de croire fidèlement aussi en l'incarnation de notre Seigneur Jésus Christ. (30) C'est donc la foi droite que de croire et de confesser que notre Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu, est Dieu et homme (aussi bien Dieu qu'il est également homme) : (31) il est Dieu, engendré de la substance du Père avant les siècles, et homme né de la substance de la mère dans le temps ; (32) Dieu parfait, homme parfait, composé d'une âme raisonnable et d'une chair humaine ; (33) égal au Père selon la divinité, inférieur au Père selon l'humanité ; (34) bien qu'il soit Dieu et homme, il n'y a pas cependant deux Christ, mais un seul Christ ; (35) un, non pas parce que la divinité s'est changée en chair (dans la chair), mais parce que l'humanité a été assumée en Dieu ; (36) un absolument, non par un mélange de substance, mais par l'unité de personne. (37) En effet de même que l'âme raisonnable et le corps font un homme un, de même Dieu et l'homme font un seul Christ. (38) Il a souffert pour notre salut, il est descendu aux enfers, le troisième jour il est ressuscité des morts, (39) il est monté aux cieux, il siège à la droite du Père, d'où il viendra juger les vivants et les morts. (40) A sa venue tous les hommes ressusciteront avec (dans) leurs corps et rendront compte chacun de leurs actes ; (41) ceux qui ont bien agi iront dans la vie éternelle, mais ceux qui auront mal agi, au feu éternel. (42) Telle est la foi catholique : si quelqu'un ne la croit pas fidèlement et fermement, il ne pourra être sauvé."
(3) Or la foi catholique consiste en ceci : nous vénérons un seul Dieu dans la Trinité et la Trinité dans l'unité, (4) sans confondre les personnes ni diviser la substance : (5) autre en effet est la personne du Père, autre celle (la personne) du Fils, autre celle (la personne) de l'Esprit Saint ; (6) mais le Père, le Fils et l'Esprit Saint ont une même divinité, une gloire égale, une même éternelle majesté.
(7) Comme est le Père, tel est le Fils, tel (aussi) l'Esprit Saint : (8) incréé est le Père, incréé le Fils, incréé l'Esprit Saint ; (9) immense est le Père, immense le Fils, immense l'Esprit Saint : (10) éternel est le Père, éternel le Fils, éternel l'Esprit Saint ; (11) et cependant ils ne sont pas trois éternels, mais un seul éternel ; (12) ni non plus trois incréés, ni trois immenses, mais un seul incréé (immense) et un seul immense (incréé). (13) De même tout-puissant est le Père, tout-puissant le Fils, tout puissant l'Esprit Saint ; (14) et cependant ils ne sont pas trois tout-puissants, mais un seul tout- puissant. (15) Ainsi le Père est Dieu, le Fils est Dieu, l'Esprit Saint est Dieu ; (16) et cependant ils ne sont pas trois dieux, mais un seul Dieu. (17). Ainsi le Père est Seigneur, le Fils est Seigneur, l'Esprit Saint est Seigneur; (18) et cependant ils ne sont pas trois Seigneurs, mais il y a un seul Seigneur : (19) car de même que la vérité chrétienne nous commande de confesser chacune des personnes en particulier comme Dieu et Seigneur, (20) de même la religion catholique nous interdit de dire qu'il ya trois dieux ou trois seigneurs.
(21) Le père n'a été fait par personne, ni créé, ni engendré ; (22) le Fils est du Père seul, non pas fait, ni créé, mais engendré ; (23) l'Esprit Saint est du Père et du Fils, non pas fait, ni créé, ni engendré, mais il procède. (24) Donc un seul Père, non pas trois Pères ; un seul Fils, non pas trois Fils, un seul Esprit Saint, non pas trois Esprits Saints. (25) Et dans cette Trinité rien n'est antérieur ou postérieur, rien n'est plus grand ou moins grand, (26) mais toutes les trois personnes sont coétemelles et coégales, (27) si bien qu'en tout, comme il a déjà été dit plus haut, on doit vénérer aussi bien l'unité dans la Trinité que la Trinité dans l'unité (28) Celui donc qui veut être sauvé doit penser cela de la Trinité.
(29) Mais il est nécessaire au salut éternel de croire fidèlement aussi en l'incarnation de notre Seigneur Jésus Christ. (30) C'est donc la foi droite que de croire et de confesser que notre Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu, est Dieu et homme (aussi bien Dieu qu'il est également homme) : (31) il est Dieu, engendré de la substance du Père avant les siècles, et homme né de la substance de la mère dans le temps ; (32) Dieu parfait, homme parfait, composé d'une âme raisonnable et d'une chair humaine ; (33) égal au Père selon la divinité, inférieur au Père selon l'humanité ; (34) bien qu'il soit Dieu et homme, il n'y a pas cependant deux Christ, mais un seul Christ ; (35) un, non pas parce que la divinité s'est changée en chair (dans la chair), mais parce que l'humanité a été assumée en Dieu ; (36) un absolument, non par un mélange de substance, mais par l'unité de personne. (37) En effet de même que l'âme raisonnable et le corps font un homme un, de même Dieu et l'homme font un seul Christ. (38) Il a souffert pour notre salut, il est descendu aux enfers, le troisième jour il est ressuscité des morts, (39) il est monté aux cieux, il siège à la droite du Père, d'où il viendra juger les vivants et les morts. (40) A sa venue tous les hommes ressusciteront avec (dans) leurs corps et rendront compte chacun de leurs actes ; (41) ceux qui ont bien agi iront dans la vie éternelle, mais ceux qui auront mal agi, au feu éternel. (42) Telle est la foi catholique : si quelqu'un ne la croit pas fidèlement et fermement, il ne pourra être sauvé."
3 DENZINGER : op cité, N° 16, et édition électronique citée : http://tho.org/9.php?d=g0 (ici § 15) :
- Tyrannius Rufinus : Expositio (ou Commentarius) in symbolum.
4 DENZINGER
: op cité, N° 62, 63; éd électronique citée, N° 62 :
Constitutions de l'Eglise égyptienne. Cf. [Can.3>3]
a) Version copte : profession de foi après le baptême.
5 J-P
BONNEROT : Judas ou les conditions de la
rédemption, Cahiers d'Etudes Cathares, N° 104, hiver 1984. Pour un accès
Internet : http://misraim3.free.fr/gnosticisme/JUDAS.PDF
6 http://theologie-et-questions-disputeses.blogspot.fr/2012/12/les-maladies-spirituelles-et-leurs.html
7 Sur les
vingt-sept irrégularités du faux et mauvais procès fait à NSJ+C, il convient de
revenir sans cesse au travail magistral des Mgrs Augustin et Joseph LEMANN : Valeur de l'assemblée qui prononça la peine
de mort contre Jésus-Christ, nombreuses éd dont la dernière Editions DFT.
Pour un accès internet, plusieurs
sites, mais celui-ci est à recommander ;
http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Lemann/Valeur/Objet.html
12/01/2012
Maître Eckhart ou La Profondeur de l'intime d' Eric MANGIN - Loge Maçonnique
Quelle surprise, quel bonheur.
Il y aurait donc plusieurs Ordres, Obédiences, Loges, qui
dans le paysage de la FM a-dogmatique et libérale, se préoccuperaient ou déjà
s'intéresseraient au Christianisme selon la Tradition maintenue des Eglises
Apostoliques, formant l'Eglise Indivise.
On ne peut en effet au regard des écrits d'un Martinez de
Pasqually, d'un L-C de St-Martin ou d'un J-B Willermoz, dire qu'ils prêchent le
Christianisme et seraient chrétiens au sens où la Doctrine l'entend : christique
ne voulant pas dire Chrétien ...
Merci à la RL Libre, Régulière et Souveraine de St Jean à
l'Orient de Chartres, Le Myosotis de Fulbert de Chartres, de rappeler qu'il
reste, - plus que l'on ne pourrait le penser -, des FM fidèles à la Tradition
de l'ancienne FM Chrétienne.
JPB
Maître Eckhart ou La Profondeur de l'intime d' Eric MANGIN - Loge Maçonnique
11/13/2012
LA FM A-DOGMATIQUE ET LIBERALE S'OPPOSE A LA FM DE TRADITION
Appartient-il à la FM de déclarer que l'Eglise doit
restreindre on action à la seule sphère spirituelle ? Dans le cadre du présent
débat, il est une dimension spirituelle qui échappe semble-t-il à cette
Obédience;
En tout &état de cause, nous en revenons toujours aux conséquences
de la révolution Andersonienne qui s'opposait en ses Constitutions de 1723 au
Pape de Rome et à l'Eglise, ce qui explique l'excommunication de 1738.
La FM a une origine Chrétienne et précisément catholique,
cette Maçonnerie de Tradition s'est maintenue hors des lieux qui se pensent
réguliers.
JPB
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Projet de loi sur le mariage pour tous
Date parution :
05/11/2012
La
définition des droits de la personne ne dépend que de la volonté collective des
hommes.
Le Grand
Orient de France condamne fermement les propos de l'Église Catholique au sujet
du projet de loi sur l’ouverture du mariage civil à tous les couples qui sera
présenté au Conseil des Ministres mercredi prochain.
Ainsi, l'évocation par le Cardinal André Vingt-Trois de " mutations profondes de notre législation qui pourraient transformer radicalement les modalités des relations fondatrices de notre société " témoigne de positions arriérées voire obscurantistes en décalage complet avec les nécessaires évolutions sociales et politiques de notre temps.
Ainsi, l'évocation par le Cardinal André Vingt-Trois de " mutations profondes de notre législation qui pourraient transformer radicalement les modalités des relations fondatrices de notre société " témoigne de positions arriérées voire obscurantistes en décalage complet avec les nécessaires évolutions sociales et politiques de notre temps.
Ce projet
de loi vise à assurer une reconnaissance républicaine du libre choix
matrimonial des individus qui le souhaitent, au nom de l’égalité des droits.
Au nom de
la Laïcité, le Grand Orient de France rappelle que les Églises doivent se
restreindre à la seule sphère spirituelle, et ne pas interférer, par des
imprécations stigmatisantes et des amalgames violents et haineux, avec les
légitimes débats publics et démocratiques qui président à l’évolution et au
progrès des droits civils.
Paris le 5
novembre 2012
11/12/2012
Le 10° outil : Le symbolisme maçonnique du tire-bouchon
Le symbolisme maçonnique du tire-bouchon
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Chacun de nous connaît les neuf outils se rattachant aux trois
grades de la maçonnerie spéculative.
Mais il en est un dixième qui n'est jamais cité.
Oswald Wirth, à travers tous ses écrits, n'y fait même pas allusion, ainsi qu’aucun dictionnaire maçonnique !
Or, que
fait un Apprenti après avoir utilisé la règle, le maillet et le ciseau ?
Que fait le Compagnon après avoir manié les nouveaux outils de son grade ?
Que fait le Maître après avoir reposé les siens ?
Et nous autres, mes frères, que faisons
nous à chaque agape ?
Tout simplement, nous étanchons notre soif, cette soif qu'il est
important d'apaiser au risque d'amoindrir l'assurance de notre main.
Et comme
le corps a des besoins que la raison seule ne saurait satisfaire, la soif
pouvant prendre brutalement le Maçon démuni et qui, pauvre et dans la détresse, n'aurait pas eu en sa possession
ce fameux dixième outil tant négligé à travers les siècles, il se retrouverait réduit au rang d'épave humaine.
Et en effet mes Frères, réfléchissons ?
Essayez donc d'ouvrir une bouteille avec un maillet, une équerre ou bien un compas !
Non, je vous le dis ce soir, haut et fort, il faut faire
cesser au plus vite cette injustice et ce danger.
Aussi, rompant le privilège du Vénérable qui en connaît l’existence, je vous rappelle l'existence
dans la panoplie maçonnique d'un outil essentiel, appelé vulgairement le tire-bouchon, et ce, à toutes les grades.
Ce tire-bouchon n’est en effet actuellement présenté pour la première fois au nouveau V.M. qu’à l’issue de la cérémonie secrète de l’installation lorsqu’il lui est proposé d’en faire immédiatement un usage plus opératif mais restreint en présence des seuls maitres installés avant le retour des FF. sortis sur les
parvis, et dont l’oreille attentive n’aura peut-
être entendu que quelques lointains
tintements de verre.
Mais de manière plus symbolique on représente ce tire bouchon par le Tau inversé, pointe dressée vers le ciel en remerciement au GADLU
pour les faveurs dont il vient de nous combler.
Et ainsi,
si l’on reconnaît le V.M. en loge ouverte à ce qu’il porte l’équerre lorsqu’il est assis, on le reconnaît immédiatement encore mieux, lorsqu’il se lève pour la première fois, aux trois Tau qui ornent son
nouveau tablier. Un pour le rouge, un pour le blanc, un pour le rosé. Ceci vous avait-il donc échappé ?
Tire-bouchon vient du verbe "tirer" et du nom
"bouchon", qui en latin donne "bucco". C'est en quelque
sorte l'outil qui sert à extirper de son logement la parcelle de matière, faite généralement de liège qui, d'un côté est au contact du liquide, et de l'autre
côté est à proximité de la personne qui fait l'action de
tirer.
On situe mal l'invention du tire-bouchon. Mais généralement, on l'attribue à l'observation de certains animaux proches
du porc, qui, de par leur partie caudale, évoquent la spirale que nous connaissons.
Le génie humain consiste à rigidifier cette spirale en la rendant métallique: ceci se déroule, à peu près, à l'époque du fer. Ainsi passa-t-on
insensiblement du tire-bouchon mou, au tire-bouchon dur.
Mais de longs et pénibles efforts, furent encore nécessaires, pour rendre utilisable
l'instrument ; il restait à inventer le manche. Nul ne sait s'il fut inventé par un Frère, mais il est quand même curieux de constater que l'angle formé par la verticale et le manche lui-même, est un angle droit, soit 90° degrés ou le quart du cercle.
Avouez que tout cela est bien curieux, et qu'il ne peut
s'agir uniquement du fait du hasard. ?
Mais il est un autre aspect symbolique sur lequel je
voudrais insister qui est peut-être, à mes yeux, le plus important :
Repensez à la dernière bouteille que vous avez ouverte ? Vous souvenez vous de la façon dont vous avez placé la pointe du tire-bouchon ? Vous l'avez
placé juste au
centre. Et ainsi placé il ne peut faillir.
Puis vous
avez appuyé légèrement et ensuite de plus en plus fort, en
imprimant à votre poignet
un mouvement rotatif dans le sens que la déambulation en loge.
La pénétration de la vis se fit ensuite régulière, jusqu'à ce que vous vîtes apparaître la petite pointe métallique à l'autre extrémité du bouchon, donnant le signal de l'arrêt de votre effort.
Tout aussitôt, et pris par un indicible plaisir, vous tirâtes brusquement vers le haut le
tire-bouchon pendant que votre autre main serrait fermement la forme ronde de
la bouteille.
Ce sont là les 5 points parfaits du sommelier : manche dans paume, doigts
repliés, genoux
contre bouteille, main contre goulot, paume vers le sol : c’est dans cette attitude, et dans cette
attitude seulement qu’une bouteille peut être régulièrement ouverte.
Vous venez d'accomplir un geste remontant à la nuit de temps, un geste assimilable,
de par l'élément pénétrant (le tire-bouchon) et l'élément receveur (la bouteille), au phénomène de l'accouplement et par la même, de la procréation, rappelé en loge par la présence des deux colonnes B et J, symboles
lunaire et solaire, féminin et masculin, mais aussi évocatrices du Bordeaux et du Juliénas.
Mais ne nous y trompons pas, le tire-bouchon est menacé, tant par l’intégrisme que par le modernisme si nous n'y
prenons garde.
Déjà, un ecclésiastique de la pire espèce, j'ai nommé Dom Pérignon, de par son invention champenoise
fit sauter les bouchons sans l'aide d'aucun instrument.
Est-ce de là qu’on assimile
souvent la F.M. à un mouvement anticlérical, à tort, nous le savons bien ?
Et puis, plus près de nous, la capsule qui ne nécessite plus que l'usage d'un vulgaire
levier.
Pire encore le pack qui ne nécessite qu’un couteau ou une paire de ciseaux, voire la cannette en
aluminium qui s’ouvre sans aucun outil !
Non, mes Frères, soyons vigilants, sachons défendre tous nos instruments et en
particulier le tire-bouchon, sans lequel
nous ne serions peut-être pas ce que nous
sommes.
J'ai dit. Hic ! (Source
le Myosotis de Fulbert de Chartres)
10/24/2012
Les Rites Egyptiens comme maintenance de l'Ancienne Maçonnerie Chrétienne, s'opposant à la révolution d'Anderson
ORDRE DE LYON
RL DE RECHERCHERCHE LA SAGESSE TRIOMPHANTE
Les Rites Egyptiens comme maintenance de l'Ancienne
Maçonnerie Chrétienne, s'opposant à la révolution d'Anderson
A LA GLOIRE DU GRAND
ARCHITECTE DE TOUS LES MONDES
VENERABLE MAITRE
ILLUSTRES DIGNITAIRES QUI
DECOREZ L'ORIENT
MES SOEURS, MES FRERES EN VOS
DEGRES GRADES ET QUALITES
Avec la bienveillante
autorisation de notre VM, il m'est permis ce soir, non pas de proposer une
méditation sur un point particulier du Rituel de la Haute Maçonnerie
Egyptienne du Père de notre Rite, texte qui n'est d'ailleurs pas un Rituel,
mais un Catéchisme, mais de nous inviter à réfléchir sur du moins quelques
points touchant à l'essence de notre Rite, seul Rite qui se soit réellement
opposé à la révolution a-dogmatique et libérale prêchée par le pasteur Anderson
: La Franc-Maçonnerie
ne l'oublions jamais prend son origine et sa foi dans le Christianisme et plus
précisément dans le catholicisme, ce qui expliquera face aux Constitutions de
1723 s'opposant à Rome, l'anathème Papal...
I
LA FM est CHRETIENNE
:
Est-il besoin de revenir une
fois encore sur l'examen des Anciens Devoirs, sujet déjà traité et objet d'une
sinon deux planches distinctes exposées près de vous (1), rappelons brièvement :
1 – Manuscrit REGIUS
« Celui
qui veut embrasser ce métier doit aimer Dieu et la sainte Église, et aussi le
maître chez qui il vit, où qu'il aille, par champs et bois ; et il aimera ses
compagnons, ainsi le veut le métier. »
« Prions Dieu, roi tout-puissant et sa mère
immaculée Marie que nous gardions ces règlements et ces points, à l'exemple des
quatre martyrs renommés, qui furent bons maçons, sculpteurs et imagiers. »
2 – Manuscrit COOKE (1400)
« Celui qui veut embrasser ce métier doit aimer
Dieu et la sainte Église, et aussi le maître chez qui il vit, où qu'il aille,
par champs et bois ; et il aimera ses compagnons, ainsi le veut le
métier. »
3 – Manuscrit Grand Lodge
N°1 (1583)
« Que la puissance du Père du ciel, et la sagesse
du Fils glorieux, par la grâce et la bonté du Saint Esprit, qui sont trois
personnes en un seul Dieu, soient avec nous à notre commencement, et nous
donnent la grâce de nous gouverner ici dans notre vie de telle sorte que nous
puissions parvenir à Sa béatitude qui n’aura jamais de fin. Amen. »
4 – Manuscrit William
WATSON (1687)
« Grâces soient rendues à Dieu, notre Père
glorieux, créateur du ciel et de la terre, et de toutes les choses qui y sont
… »
5 – Manuscrit DUMFRIES
N°4 (1710)
« Que le Père tout-puissant avec la sagesse du
glorieux Jésus et par la grâce du Saint-Esprit, qui sont trois Personnes en un
seul Dieu que nous implorons, soit avec nous au commencement et nous donne la
grâce de nous gouverner en cette existence afin que nous puissions parvenir à
son Royaume qui n'aura pas de fin. Amen. »
II
ANDERSON ET L'OPPOSITON A ROME :
Les Constitutions d’Anderson I (1723) exposent :
« Un maçon est obligé, par son engagement, à obéir à la loi morale, et s’il comprend correctement l’Art, il ne sera jamais un athée stupide ni un libertin irréligieux. Mais quoique dans les temps anciens, les Maçons fussent obligés, dans chaque pays d’être de la religion de ce pays ou nation, qu’elle qu’elle fût, aujourd’hui, il a été considéré plus commode de les restreindre seulement à cette religion sur laquelle tous les hommes sont d’accord, laissant à chacun ses propres opinions, c’est-à-dire d’être des hommes de bien et loyaux ou des hommes d’honneur et de probité quelles que soient les dénominations ou croyances religieuses qui aident à les distinguer, par suite de quoi, la maçonnerie devient le Centre de l’Union… »
Article 6 De la conduite à tenir
[relativement à ce qui touche le devoir de ne pas évoquer la religion, la Nation, la politique de l‘Etat, Anderson termine le §2 ainsi] : « Cette obligation de toujours a été strictement enjointe et observée, mais particulièrement depuis la Réforme en Grande Bretagne vu la séparation et la sécession de ces Nations de la communion de Rome. »
« Un maçon est obligé, par son engagement, à obéir à la loi morale, et s’il comprend correctement l’Art, il ne sera jamais un athée stupide ni un libertin irréligieux. Mais quoique dans les temps anciens, les Maçons fussent obligés, dans chaque pays d’être de la religion de ce pays ou nation, qu’elle qu’elle fût, aujourd’hui, il a été considéré plus commode de les restreindre seulement à cette religion sur laquelle tous les hommes sont d’accord, laissant à chacun ses propres opinions, c’est-à-dire d’être des hommes de bien et loyaux ou des hommes d’honneur et de probité quelles que soient les dénominations ou croyances religieuses qui aident à les distinguer, par suite de quoi, la maçonnerie devient le Centre de l’Union… »
Article 6 De la conduite à tenir
[relativement à ce qui touche le devoir de ne pas évoquer la religion, la Nation, la politique de l‘Etat, Anderson termine le §2 ainsi] : « Cette obligation de toujours a été strictement enjointe et observée, mais particulièrement depuis la Réforme en Grande Bretagne vu la séparation et la sécession de ces Nations de la communion de Rome. »
>>> Le Maçon peut donc être un athée, mais
intelligent dans son athéisme
>>> Dans les Anciens
Devoirs le Maçon n'est pas athée mais Chrétien !
>>> Le Maçon peut
être un libertin mais religieusement, ou
religieusement libertin
>>> Dans les Anciens
Devoirs le Maçon est lié naturellement par la Morale.
>>>ANDERSON ne cache
pas son opposition à Rome, et cela CONTRE LA TRADITION !
>>>Il n'a jamais été
interdit en Loge d'évoquer la religion, de parler de religion,
CETTE PRETENDUE INTERDICTION
conduit à l'absence de toute "Queste Spirituelle"
La première condamnation
Papale interviendra le 28 avril 1738, venant
de Clément XII
- Le Maçon peut donc être un athée, mais
intelligent dans son athéisme
- Le Maçon
peut être un libertin mais religieusement
- Le Maçon qui accepte les Constitutions ne reconnaît
pas Rome
>>>Un maçon libre
dans une loge libre, se pointe rapidement l'idée de "LA RAISON", LA RAISON… qui privilégiera le Déisme
par opposition au Théisme, donnera
naissance à l’idée de l’Etre suprême, Etre qui n’est pas Dieu et sous lequel la
nouvelle maçonnerie placera le terme GADLU….
ROBESPIERRE en son Rapport sur les idées religieuses & morales : Discours prononcé à la tribune de la Convention le 7 mai 1794 - 18 floréal An II, déclare : « Citoyens, ….. L'idée de l'Être suprême & de l'immortalité de l'âme est un rappel continuel à la justice ; elle est donc sociale & républicaine. »
ROBESPIERRE en son Rapport sur les idées religieuses & morales : Discours prononcé à la tribune de la Convention le 7 mai 1794 - 18 floréal An II, déclare : « Citoyens, ….. L'idée de l'Être suprême & de l'immortalité de l'âme est un rappel continuel à la justice ; elle est donc sociale & républicaine. »
>>>De QUELLE
REPUBLIQUE se prévaut la FM
de TRADITION ?
>>>La FM est d'essence CHRTEIENNE,
*Lors de la 3° tentative de tentation en ce que J+C ne
pouvait être tenté, ne refuse-t-Il pas tous les royaumes du monde avec leur
gloire, donnés, s'Il se prosterne devant
le Prince de ce monde ? (Mat. IV, 9)
* J+C ne répond-il pas à Pilate que Sa Royauté n'est pas de ce monde ?
(Jean XVIII, 36)
Il nous faudra plus outre réfléchir
sur ce qu'est notre Temple, pour l'heure concluons sur les conséquences de
la révolution a-dogmatique et libérale
d'Anderson, ainsi, la Grande Loge d’Angleterre en 1989 publia une
nouvelle version de ses principes dans laquelle c’est bien l’Etre suprême qui
remplace le Dieu révélé : « Pour être reconnu par la Grande Loge unie
d’Angleterre, une Grande Loge doit respecter les normes suivantes :
[…] … Les Francs- Maçons placés sous sa juridiction doivent croire en un
Etre suprême. »
III
LA CONTRE REVOLUTION DE CAGLIOSTRO
:
J'aime à rappeler cet
extrait d’une lettre de WILLERMOZ, champion du Régime dit rectifié, au prince
Charles en date du 1er août 1785 :
« CAGLIOSTRO est un maçon de l’espèce la plus
dangereuse, avec le nom de Dieu à la bouche et dans toutes les phrases. » (2).
Le Rite dit Régime Ecossais
Rectifié ne répond pas à la contre-révolution a-dogmatique et libérale du
prétendu Pasteur, parce que tout comme lui, il lui reste à prouver par ses
Rituels et catéchismes qu'il est Chrétien, ce qui ne veut pas dire christique,
syncrétiste, le Christianisme répondant à un Dogme précis dont il reste de même
à démontrer que ceux qui furent à l'origine de cette prétendue rectification de
la FM à savoir M
de Pasqually, L-C de Saint Martin, J-B WILLERMOZ, peuvent être qualifiés de
Chrétiens au sens de la
Tradition.
En 1723 nait la première
version des Constitutions d'Anderson.
En 1738 la
FM est condamnée par le Pape de Rome
Les versions de 1738 et 1813 des dites Constitutions ne
modifieront en rien, l'obligation de 1723 d'être un athée intelligent ou un intelligent athée
et d'être un libertin religieusement ou
religieusement libertin
Contre l'athéisme et la libre
pensée, au risque d'exaspérer ses Frères et particulièrement ceux qui se disent
Chrétiens, CAGLIOSTRO va proposer une nouvelle Maçonnerie, où pour être admis
comme Apprenti il échet d'être déjà Maître dans un autre Rite, cette Haute
Maçonnerie emprunte le terme Egyptiens, par référence non pas à l'ancienne
Egypte, mais aux Coptes, cette Eglise fondée par Saint Marc l'Apôtre, est
d'époque Apostolique.
Le Rituel (24 décembre 1784),
que nous préférons nommer catéchisme, de CAGLIOSTRO se caractérise :
- une Prière à Dieu,
intériorisée :
"
Lorsque le vénérable se lèvera, tous se lèveront en même temps. II aura le
glaive à la main droite, qu'il ne quittera jamais tant qu'il parlera. Il dira:
"A l'ordre, mes frères!
Au nom du Grand Dieu, ouvrons la loge selon le rite et les constitutions du
Grand Copte, notre
fondateur." Il descendra de son trône et, à sept pas de la dernière
marche, il se trouvera en
face du triangle renfermant le nom de Dieu, et il dira: "Mes frères, prosternez-vous, ainsi que moi, pour
supplier la Divinité
de me protéger et de m'assister dans les travaux que nous allons entreprendre". La prière
intérieure étant achevée, le vénérable frappera de la main droite sur le plancher, pour annoncer à
tous les frères qu'ils
peuvent se relever."
- un autel comprenant : un brasier avec une éponge remplie
d'esprit de vin; à la droite du trône, le soleil, et à la gauche ta lune.
>>> Il convient de
rappeler que les plus anciens Rituels déclarés comme "modernes"
considèrent que les trois Lumières de la Loge sont le Soleil, la Lune et le Maître de la Loge. Les Irlandais
seraient les introducteurs au milieu
XVIII° siècle du volume de la
Loi sacrée, de
l'équerre et du compas comme étant les trois Lumières de la Loge (3).
- alors que le serment de
l'Apprenti n'appelle pas de commentaires particuliers, il est rappelé dans les
statuts de la Primitive RL
Loge LA SAGESSE
TRIOMPHANTE - et selon le Rituel que nous étudions - à la 28°
obligation :
"
L'orateur fera un discours à chaque initiation et à chaque assemblée générale. Qu'il peigne sans
cesse à ses frères la nécessité de se rapprocher de la
Divinité"
Il serait aisé de gloser sur
la présence d'un brasier et d'une éponge remplie d'esprit de vin. Notre pensée immédiate serait de rapprocher -
puisque fort heureusement CAGLIOSTRO est Chrétien -, le brasier du Buisson
ardent où Moïse entend La
Parole de Dieu qui définit
le début de sa mission (Exode
III), et cette éponge remplie d'esprit de vin comme représentant l'éponge tendue à Jésus+Christ qui déclare ensuite : "Tout est achevé" (Jean XIX, 30)
Ainsi pourrait-on comprendre
le scénario si j'ose dire de la mission manquée de Moïse par la brisure des
premières Tables de la Loi,
la rupture de cette Alliance écrite du doigt de Dieu jusqu'à la Nouvelle et Eternelle
Alliance opérée par la Deuxième Personne
de la TS Trinité,
qui par Son sacrifice a vaincu la mort, conséquence du péché, et nous a tous
sauvé.
Nous ne sommes pas encore
dans le temps du Huitième Jour, aussi, l'éponge est-elle sans doute là pour
nous rappeler le sacrifice du Fils et nous enjoindre à pratiquer les Devoirs
qui sont nôtres.
>>> Quel est notre
principal Devoir ? Pratiquer le plus grand des commandements !
>>> La Maçonnerie a-dogmatique
et libérale d'ANDFERSON est la formation de bien des maçons et sans nul doute
de beaucoup d'entre nous.
Dans ces conditions, l'ORDRE
DE LYON étant fidèle ou voulant l'être,
aux Anciens Devoirs, nous ne sommes pas ou ne devrions plus être, des maçons libres dans une loge libre, ni une loge libre face à l'Ordre auquel elle
se rattache : aimer son prochain, ce
n'est pas se donner bonne conscience par quelque œuvre qui ne nous déplaisait
pas, mais agir en communion avec l'autre, les autres, notre prochain, nos SS,
nos FF, notre Atelier, notre Ordre, c'est ce que le Christianisme nomme
CHARITE.
IV
MISRAIM LE RITUEL DE 1820
Le Rituel de 1820 qui semble être le premier Rituel pour le
Rite de Misraïm se caractérise :
- un autel comprenant : une
équerre, un compas, une bible, un glaive, un maillet.
- en avant de l'autel, un
petit autel triangulaire, nommé autel des serments
- une prière dite à haute
voix en deux temps
Sur la naissance du Rite de Misraïm, des travaux furent livrés
par des historiens, qui ne justifient pas de commentaire présentement, tentons
de nous attacher à démonter que les Rituels maintiennent l'esprit de l'Ancienne
Maçonnerie (4).
>>>Sur la survenance
des outils tels que l'équerre, le compas, la bible, ainsi rassemblés, nous en
trouvons la trace dans le Ms Dumfries N°4
(vers 1710) qui appartient aux Anciens Devoirs, cela en la partie "Questions et réponses" (5)
>>>Un petit autel
triangulaire dénommé "autel des serments" apparaît pour la première
fois. Plus tard dans les versions postérieures il sera dit qu'il est
triangulaire pour rappeler un obélisque et ce sera LA SEULE REFERENCE A L'EGYPTE ANCIENNE.
>>> Il n'est pas fait
référence à un Naos, lieu contenant l'Image divine.
>>>Mais il est dit
une Prière qui pourrait bien être de nature à remplacer le Naos comme lieu de
l'image Divine, puisqu'adressée à Dieu :
«Suprême Architecte des Mondes, Source de toutes les
perfections et de toutes les vertus, âme de l'univers que Tu
remplis de ta gloire et de tes bienfaits, nous adorons Ta
majesté suprême, nous nous humilions devant Ta sagesse
infinie qui créa tout et qui conserve tout. Daigne, Être des
Êtres, recevoir nos prières et l'hommage de notre amour, bénis
nos travaux et rends-les conformes à Ta Loi, éclaire-les de Ta
lumière divine, qu'ils n'aient d'autres buts que la gloire de
Ton Nom, la prospérité de l'ordre et le bien de l'humanité.
Unis les hommes que l'intérêt et les préjugés divisent, écarte
le bandeau de l'erreur qui obscurcit leurs yeux, et que, ramené
à la vérité par la philosophie, le genre humain ne présente
qu'un peuple de Frères qui T'offrent de toute part un encens
pur et digne de Toi. » '
perfections et de toutes les vertus, âme de l'univers que Tu
remplis de ta gloire et de tes bienfaits, nous adorons Ta
majesté suprême, nous nous humilions devant Ta sagesse
infinie qui créa tout et qui conserve tout. Daigne, Être des
Êtres, recevoir nos prières et l'hommage de notre amour, bénis
nos travaux et rends-les conformes à Ta Loi, éclaire-les de Ta
lumière divine, qu'ils n'aient d'autres buts que la gloire de
Ton Nom, la prospérité de l'ordre et le bien de l'humanité.
Unis les hommes que l'intérêt et les préjugés divisent, écarte
le bandeau de l'erreur qui obscurcit leurs yeux, et que, ramené
à la vérité par la philosophie, le genre humain ne présente
qu'un peuple de Frères qui T'offrent de toute part un encens
pur et digne de Toi. » '
Le Vénérable remonte à l'autel
et les assesseurs retournent à leur place. Puis il
frappe trois coups
(la batterie
du grade O 00).
Les assesseurs
répètent. Alors le
Vénérable se couvre et glaive en
main, il dit
main, il dit
A la Gloire du Tout-Puissant, au
nom et sous les auspices du Sup.. G. C.\ G., du 90e et dernier degré, Puissance Suprême
pour la France
du Rite de Misraïm, les travaux d'apprenti Maçon Misraïm sont ouverts dans la R.\ L.\ dénommée... et dès cet instant
les FF.'. doivent être au point du Repos...
>>> Il convient de
s'arrêter un instant sur cette désignation de Dieu comme Sublime Architecte des Mondes.
L'Apôtre l'atteste "
Après avoir, à bien des reprises et de bien des manières, parlé
autrefois aux pères dans les prophètes, Dieu,
en la période finale où nous sommes, nous a parlé à nous en un Fils
qu'il a établi héritier de tout, par qui aussi il a créé les mondes." (Héb.
I, 1,2).
La question de la pluralité
des mondes qui a hanté les Pères de l'Eglise jusqu'à Isidore de Séville (6) n'est
pas l'objet de notre méditation mais il échet au moins de nous dire que si nous
ne sommes pas seuls dans l'univers, encore moins devons-nous agir comme si nous
étions le centre de la création, qu'une maçon n'est donc pas libre dans une
loge libre, mais en communion doit-il l'être avec son Ordre et
son Atelier.
V
MISRAIM LE RITUEL DE 1863
Il importera de noter et ne
pas oublier cette remarque de Jacques Etienne MARCONIS : "L'ouverture d'une Loge n'est autre
chose que le consentement unanime de commencer les travaux. Chez les anciens
Francs-Maçons, cette cérémonie se faisait par une prière à la divinité; cette
maxime religieuse s'est généralement perdue." (7).
Avant d'aller
plus outre, cette observation, ce regret, nous interpelle, rie n'est dit et
tout est dit sur la fonction de l'expert dans les Rites Egyptiens, lui qui
entrera seul dans le Temple avant la venue des membres de la Loge pour éveiller le lieu et
le sacraliser, comme le GRAND DES VOYANTS de l'Ancienne Egypte le faisait avant
que Pharaon ne pénètre dans le Naos, de
même il rendormira le Temple après que les membres de la Loge auront tous quitté ce dernier
(8).
Après cette remarque dont on
ne peut s'étonner que la fonction de l'expert quant à l'éveil et
l'endormissement du Temple ne soit pas particulièrement pris en compte, cela résulte de première part de la Sagesse qui veut qu'en
pareille matière il ne puisse être transmis un "rituel tout ficelé",
parce que précisément toute Prière est une tension personnelle de l'être vers
Dieu (en l'occurrence Dieu, puisque les
Rituels sont explicitement Chrétiens) qu'il n'est pas de schéma mais
ouverture de l'expert vers la
Grâce, mais cela résulte aussi de seconde part du fait que
les Maçons Egyptiens doivent se demander s'ils ont une spiritualité, sans être
donc a-dogmatique, et l'absence de cette conscience spirituelle ou de queste
spirituelle, ramènera l'expert à une simple vérification que tout est bien en
place et qu'il peut allumer la flamme de la Lumière perpétuelle.
Le Rituel de 1863 se
caractérise :
- par le fait qu'il n'est pas
rappelé quels sont les outils placés sur l'autel
- par une prière d'ouverture
:
"Maître souverain de l'immensité, nos pensées et nos
cœurs s'élèvent jusqu'au pied de ton trône céleste, pour rendre
hommage à la perfection de tes plans éternels,
nous nous prosternons devant les lois de ta sagesse infinie
: dirige nos travaux, éclaire-les de tes lumières, écarte de nos yeux le voile
fatal de l'inexpérience, afin que tes enfants ne s'éloignent jamais de
la ligne droite, qui doit un jour les conduire au point parfait du triangle !»
"le Vén..
remonte à l'autel, frappe trois coups suivant la batterie, qui sont répétés par les deux surveillants, et, glaive en main, il dit :
A la gloire du
Sublime Architecte des mondes, au nom et sous les auspices du...
les
travaux de la Res|.
Loge de...................................... sont
en activité" (9)
- par une exhortation selon laquelle "la Maçonnerie, c'est là son but : ramener les hommes à la science par la
vertu, à la vertu par la science" (10)
Ce principe, cette queste, ce
discours, n'est pas étranger me semble-t-il au message de mon Maître en
Maçonnerie, Constant CHEVILLON, évoquant Le
vrai visage de la FM...
VI
AUJOURD'HUI
Il n'est pas utile d'évoquer
les Rituels du Très Illustre Frère et réel dernier Grand Maître des Rites
Egyptiens le T Ill F. C. CHEVILLON, ni
de nous appesantir sur les constructions de Robert AMBELAIN, toutefois, l'usage
si fréquent de ces dernières nous oblige à nous interroger sur le sens de
certaines pratiques.
Il n'existe pas de Ms de
1824, tous les historiens et chercheures sont d'accord, les rituels tels que
proposés par Robert AMBELAIN sont de sa plume, il échet de ne pas l'oublier
face à la Tradition,
et en 1824 n'existait que le Rite de Misraïm...
- Robert AMBELAIN définira
que sur le petit autel triangulaire seront placés : le Livre de la Sagesse (ce qui ne veut
pas dire Bible), un Flambeau, un Brûle-parfum, et une petite Veilleuse qui sert
à allumer les autres.
- Robert AMBELAIN définit le
rôle e l'expert comme chargé de vérifier la bonne ordonnance des choses,
allumer le Feu sacré et le charbon de l'encensoir.
- Robert AMBELAIN, par
l'intermédiaire du Maître des cérémonies fait tourner les membres de la Loge autour de l'autel
triangulaire (11).
>>> L'imprécision
sur le Livre vient contredire la
Tradition de notre Rite qui fut toujours Chrétienne.
>>> L'expert ne fait
que vérifier l'ordonnancement, toute la partie spirituelle qui lui est dévolue
est ignorée !
>>> Jamais dans les
Rituels Egyptiens de Tradition, n'est présente cette déambulation autour de l'autel
dit des serments et devenu Naos.
Cette déambulation par trois
tours me fait songer à la triple enceinte qui figurera surtout dans le monde
païen, celtique ou autre, mais non chrétien.
Certes, Louis
CHARBONNEAU-LASSAY en son article sur la triple enceinte, tente de la
christianiser en écrivant : "
L'antique emblème des Trois-Enceintes se prêtait admirablement au symbolisme de
la porté rédemptrice : la croix qui le traverse aux deux-tiers, y figure
l'efficacité directe du sacrifice du Calvaire sur le monde terrestre et sur le
monde astronomique, mais s'arrête au seuil du monde angélique et divin, qui n'a
pas eu besoin de rédemption." (12)
VII
EN CONCLUSION
Il nous serait possible de
disserter encore et encore sur chaque point de chaque Rituel, examiner à la
lumière des Anciens Devoirs si ces derniers répondent aux conditions de la Tradition, oui nous
pouvons l'assurer dans le cadre des Rituels
au moins jusqu'au XIX°
siècle.
Des interrogations sont
posées, je vous invite à réfléchir avec notre V M maintenant aux
interpellations que je me suis administré.
J'ai dit VM.
Notes
1 - http://ordre-de-lyon.blogspot.fr/2011_11_01_archive.html
http://ordre-de-lyon.blogspot.fr/2011/06/14.html
2 - G. VAN RIJNBERK : Cagliostro
dans les lettres de WILLERMOZ, Paris
Initiation et Science (revue), Omnium Littéraire Ed, N° 13.
3 - Alain BERNNHEIM : Une certaine idée de la FM, Paris, Dervy Ed,
notamment page 4 de couverture. Relativement
à l'étude des Anciens Devoirs, le meilleur spécialiste nous semble être Patrick
NEGRIER et ses ouvrages sont fortement conseillés.
4 - Gérard GALTIER : Maçonnerie Egyptienne, Rose-Croix et
Néo-Chevalerie,
Ed du Rocher, 1989 et Serge CAIULLET : La
FM Egyptienne de
M-M, Dervy Ed, 2003.
5 - La
FM Documents fondateurs, L' Herne Ed, Cahier N° 62, 1992 et 2007, page 150
6 -
http://theologie-et-questions- disputeses.blogspot.fr/2012_08_19_archive.html
7 - J-E MARCONIS : Le Rameau d'or. Paris, chez l'auteur, 1863, page 76.
8 - http://ordre-de-lyon.blogspot.fr/2005/10/lmemphis-misram-lexpert-dans-les-rites.html
9 - J-E MARCONIS : id, pages 78 et 79
10 - id, page 93.
11 - R. AMBELAIN : FM d'autrefois. R. Laffont Ed, nombr. éd. pages 69 et 70
12 - Louis CHARBONNEAU-LASSAY : L'ésotérisme de quelques symboles
géométriques chrétiens, Paris Ed Traditionnelles 1960, page 15.
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