10/26/2018

Franc-Maçonnerie et Syncrétisme.


J’avais en son temps défendu ce prêtre dans une lettre ouverte à l’évêque d’Annecy : http://theologie-et-questions-disputeses.blogspot.com/2013/08/lettre-ouverte-leveque-dannecy.html , mais lorsque de telles réunions voudraient rendre presque équivalentes des pensées religieuses ou philosophiques, dès lors que l’on se déclare chrétien, il y a grand danger d’un syncrétisme qui ne peut être admis.

A un certain niveau spirituel, le partage de l’expérience de La Présence entre des voies différentes est possible, on se rapproche alors à cette Gnose qu’évoque St Paul (I Cor. II, 6 et ss), mais présentement, ce n’est pas de cette Gnose qu’il peut s’agir, et sans être un regret pour cette Lettre ouverte, considérons-là comme l’expression d’une espérance.

JPB

https://medias-catholique.info/mascarade-maconnique-inter-religieuse-avec-lex-cure-de-megeve-excommunie/18791

10/09/2018

THEOCAFE 2018-2019 Pour une définition de la Gnose : distinction des « gnoses au nom trompeur » et spiritualité du vrai Gnostique illuminé par la Grâce – la question de la Sagesse dont parle Paul



Introduction

La Gnose religieuse ce terme lui-même pose le problème d’une connaissance.
La Con-Naissance c’est donc une naissance avec …

Déjà cela suppose, dès lors que ce te termes est entendu comme s’agissant dans le cas présent de la Gnose chrétienne, que cette quête constitue une naissance avec Dieu, si l’on peut ainsi le dire, en fait pour le chrétien il s’agit de faire l’expérience de La Présence.
Cette expérience de La Présence nécessite infiniment d’humilité, d’ouverture à la Grâce, de Charité, et dans ces conditions, cette « Gnose Chrétienne » s’oppose à tout système qui serait le fruit d’une science, de déductions ou d’affirmations humaines, en ce qu’alors l’être prétendrait par ses propres moyens parvenir à cette connaissance, cette dernière approche sera qualifiée de (gnose païenne).
En effet, force est de constater que face à l’Eglise Indivise qui déclare à la suite de St Vincent de Lérins, est catholique (au sens universel de la Foi) ce qui a été cru partout, depuis toujours et en tous lieux, disposant d’un Magistère, l’Eglise propose des voies spirituelles précises en vue de tenter de parvenir à cette Communion à Dieu. La Gnose que nous qualifions de païenne, refuse les bases de l’Eglise et, par voie de conséquence, ce terme de « Gnose » sera choisi pour qualifier de « gnostique » tout ce qui sera défini comme hérétique.

Alors que l’attribution du terme Gnose ou Gnostique, dans l’histoire de l’Eglise Primitive s’adresse uniquement aux Hérétiques, on ne peut à l’école de Saint Paul dire qu’il n’est pas une autre Gnose, elle, chrétienne quand il déclare : « Pourtant, c'est bien une sagesse que nous enseignons aux chrétiens adultes, sagesse qui n'est pas de ce monde ni des princes de ce monde, voués à la destruction. Nous enseignons la sagesse de Dieu, mystérieuse et demeurée cachée, que Dieu, avant les siècles, avait d'avance destinée à notre gloire. » (I Cor. II, 6, 7)

Jacques MENARD pose parfaitement les origines de la Gnose en expliquant que les deux éléments de base des structures gnostiques sont 1° la connaissance de soi, 2° l’anti-cosmisme : le monde est profondément mauvais et l’homme s’avère prisonnier de la matière (1). Ainsi, selon ces systèmes que je qualifierai de païens, le déclaré Gnostique se sent étranger au monde, angoissé, il s’interroge sur l’existence, face à ce monde mauvais dont il est prisonnier et qui ne vient pas de Dieu. Clément d’Alexandrie au sujet de la Gnose déclare évoquant le baptême : « Ce n’est d’ailleurs pas le bain seul qui est libérateur, mais c’est aussi la gnose. Qui étions-nous ? Que sommes-nous devenus ? Où étions-nous ? Où avons-nous été jetés ? Vers quel but nous hâtons-nous ? D’où sommes-nous rachetés ? Qu’est-ce que la génération ? Et la régénération ? » (2)

Clément récapitule les interrogations et les angoisses du Gnostique païen, qui est ou s’est éloigné de la Révélation Chrétienne, qui cherche un salut par une connaissance humaine parce que non unie à Dieu.
Il conviendra de remarquer le double langage de Clément qui d’une part pose la gnose païenne comme incapable de répondre aux interrogations de l’homme et cette autre Gnose accessible à partir du baptême qui elle est libératrice, cette liberté et cette gloire promise aux enfants de Dieu (Rom. VIII, 21)

Dès lors que l’on se penche sur les exposés d’Irénée de Lyon (3), que l’on examine la pensée de ceux qui sont déclarés « Gnostiques » dans l’Histoire de l’Eglise des premiers siècles, comment ne pas considérer que ces « Gnostiques » sont légitimement, - au regard de la Tradition de l’Eglise – des hérétiques ?
En effet, il est chez le gnostique païen, un enfermement sur lui-même en ce que refusant ou méconnaissant le Salut opéré par La Résurrection de NS J+C, il entend se sauver par une connaissance acquise selon ses seuls moyens.
L’exemple le plus typique de cet orgueil se trouve chez SIMON LE MAGE qui souhaite acheter à Pierre le pouvoir d’imposer les mains en vue de la réception de l’Esprit Saint (Actes, VIII, 9-21)

Une première remarque : alors que ce que font les Apôtres est le résultat d’une permission opérée par la Pentecôte Johannique (Jean XX, 19-23), et fruit de la Grâce, le « gnostique païen » prétend acquérir par ses connaissances ou par d’autres voies, des « pouvoirs », illusions liées à un orgueil qui fera dire au Maître : «écartez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité » (Mat. VII, 22-24)

- Les gnostiques païens ne croient pas dans le Dieu Trine, ils élaborent un système avec des archontes, un plérôme, un démiurge, des sortes de cieux successifs, le monde n’est pas créé bon. Sa voie est individuelle.
- le Chrétien croit au Dieu Trine Père, Fils et Saint Esprit, le monde fut créé bon, mais l’homme refusa la vie intemporelle que Dieu lui offrait, il n’agit pas pour lui-même mais pour et avec l’ensemble de la Création, c’est le principe de la Communion des Saints.

Ce qui différencie le Gnostique païen du Chrétien, c’est pour le Chrétien :

- La reconnaissance de l’œuvre des six jours,
- La Création vient de Dieu tout comme l’homme et cela est bon
- Le fait que Dieu est Amour
- La Communion des Saints
- La Chute originelle comme seule cause de la désunion à Dieu
- Le Salut opéré par NS J+C
- Le Devoir de l’homme de sauver la Création

>>> Nous examinerons lors de notre prochaine rencontre ce que signifient les termes présentement avancés, quant à la voie Chrétienne basée sur l’humilité et la charité et s’oppose à l’orgueil

- l’humilité conduit à la Prière et à la Charité
- la Prière intérieure et l’ascétisme
- le retrait du monde pour agir pour le monde
- la présence dans le monde pour affirmer sa prétendue connaissance
- cette prétendue connaissance ne peut-elle conduire au doute ?
- La Foi est l’Acte de Connaissance

Jean-Pierre BONNEROT

Notes
1 Revue de Science religieuse, tome 42, fascicule 1, pages 24-38
2 Clément d’Alexandrie Extraits de Theodote, SC N° 23, § 78, page 203
3 Irénée de Lyon : Contre les hérésies – Dénonciation et réfutation de la gnose au nom trompeur. Paris, Le Cerf Ed,
4 A propos de l’intériorité et la Prière, on lira déjà l’introduction d’Olivier CLEMENT à la Philocalie des Pères Neptiques, tome A (A1) Abbaye Bellefontaine, pages 7 à 33.
Une biblio provisoire fut adressée, il conviendra de s’y reporter.

7/05/2018

Mise à jour du site theologicia.fr


La mise à jour du site http://www.theologica.fr/ offre plusieurs centaines de fichiers nouveaux enrichissant les anciennes rubriques, il en propose aussi de nouvelles qu’il reviendra aux chercheurs et aux curieux de découvrir.

http://www.theologica.fr/ demeure encore, malgré ses milliers de fichiers, très incomplet, ainsi les dissertations et réflexions d’un Dom CALMET ou d’un Chevalier DRACH ne sauraient remplacer une rubrique à venir consacrée à l’exégèse, et la richesse des Eglises d’Orient fait encore figure de parent pauvre quant à notre devoir d’exposer la richesse de leur théologie, de leur liturgie, présenter leur histoire notamment. Certes des revues sont proposées afin de tenter de pallier à ces manques provisoires. Enfin et autre exemple, si l’Histoire générale de l’Eglise est relativement bien exposée par de nombreux travaux, rien n’est encore offert sur la vie des saints et de ceux qui l’ont construite sous la dépendance de l’Esprit Saint.

Que le curieux, que le chercheur, n’hésite pas à proposer ses travaux en vue d’enrichir ce site, et lorsqu’il est des manques dans des collections, merci à qui possèderait les fichiers PDF correspondants de ne pas hésiter à les transmettre.

Alors ce site sera devenu lieu de partage, et n’étant plus une simple bibliothèque offrant une documentation la plus exhaustive souhaitée, ce partage sera l’expression d’une communion.

Jean-Pierre BONNEROT

3/27/2018

Treize études sur le mauvais procès fait à NSJ+C et quatre compléments
















COMPLEMENTS 





3/26/2018

Hommage au Lieutenant-Colonel Arnaud Beltrame


De : maitrespasses@yahoogroupes.fr [mailto:maitrespasses@yahoogroupes.fr]
Envoyé : dimanche 25 mars 2018 17:49
À : argolablanche@yahoogroupes.fr; mmpp
Objet : [maitrespasses] Arnaud Beltrame

*Date:*24 mars 2018
*Objet:* *Honneur à la mémoire de notre **TCF**Arnaud BELTRAME*

Mes Très Chers Frères, mes Très chères Sœurs,

La famille du Lieutenant-Colonel Arnaud Beltrame vient d’autoriser à diffuser l’information qui circulait depuis ce matin. Il était l’un de nos frères de la Grande Loge de France.

Son sacrifice nous oblige et nous convoque à continuer encore et toujours à être fiers des valeurs que nous portons, celle de l’humanisme, quelles que soient nos obédiences.

Nous devons continuer à lutter sans relâche contre la bêtise et l’inculture.

Que son nom reste à jamais gravé dans nos mémoires et dans nos cœurs.

Gémissons, gémissons, gémissons, mais espérons !

Bien fraternellement à tous et toutes,

Jean-Michel Dardour

COMMUNIQUE DE PRESSE DU 24 MARS 2018

La Grande Loge de France rend hommage à son Frère, le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame

C’est avec une grande émotion que les Frères de la Grande Loge de France ont appris aujourd’hui le décès de leur Frère, le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, membre de la Respectable Loge Jérôme Bonaparte à l’Orient de Rueil-Nanterre.

Ils s’associent pour rendre un vibrant hommage à cet homme « parti en héros », qui a fait preuve d’un sens du devoir et du sacrifice exemplaire. Cet acte de bravoure et son patriotisme sans faille ont permis de sauver des vies et rappelle qu’il ne faut jamais plier face à la barbarie.

Toutes les pensées de nos Frères accompagnent sa famille en cet instant d’une grande tristesse.

La Grande Loge de France continue de saluer les représentants des forces de l’Ordre de la République qui combattent toutes les formes d'ostracisme, de xénophobie et de terrorisme, en un mot à toutes les formes de rejets des autres, nos Frères et Sœurs en humanité.

Philippe Charuel
Grand Maître de la Grande Loge de France

2/08/2018

Signification hébraïque du nom Hiram.




Ce nom se trouve sous deux formes dans l'Ecriture Heith-Vav-Resh-Mem et Heith-Yod-Resh-Mem avec deux vocalisations différentes, la première en hou et la seconde en hi.
C'est cette seconde forme qui fut retenue dans la légende maçonnique.
Hiram est composé sur la racine trilitère H R M (Heith-Resh-Mem), une racine verbale signifiant consacrer, dédier, etc. Le sens de consacrer renvoyant à celui d'initier.
Si l'on veut décomposer syllabiquement Hiram, il faut alors considérer Hi et Ram.
Hi désigne le vivant (au sens du Livre de la Genèse)
Ram a le sens de haut, élevé
L'assemblage des deux renvoie à l'homme fondamental, thème qui doit être très parlant pour les FF du RER. Il est intéressant à ce propos de constater que par permutation (tserouf) des trois lettres de la racine on obtient R-H-M, soit RêHêM qui signifie : le sein, la matrice, les entrailles, un mot dont dérive directement RaHaMiM (forme toujours plurièle) ayant le sens de Miséricorde qui correspond à un attribut Divin et désigne l'une des colonnes de l'Arbre des sephiroth.


Hiram : une interprétation

Pour le Maçon, Hiram n'est autre que l'Esprit maçonnique. Tant qu'il vit, la Maçonnerie poursuit sa tâche constructive, le Temple se bâtit et, bien inspirés, les Maçons travaillent avec méthode, satisfaits des progrès qu'ils constatent. Mais il est des périodes de trouble où Hiram ne dirige plus le travail maçonnique. Il est alors tombé victime des conspirateurs de la légende qui, eux aussi, ne sont que trop réels. Le premier incarne l'ignorance, non pas celle des profanes, mais celle des Maçons qui devraient être instruits en leur qualité de Compagnons, initiés aux mystères de l'Etoile flamboyante. Malheureusement, il arrive que ces porteurs d'insignes ignorent tout de la Maçonnerie, qu'ils prétendent néanmoins comprendre, puisqu'ils ont été admis au nombre des ouvriers sachant travailler. Ramenant tout à leur niveau, qui est, à leurs yeux celui de la seule intellectualité raisonnable, ils tiennent pour certain qu'ils sont intelligents et que rien ne saurait dépasser leur compréhension, à moins d'être absurde. C'est armés de cette Règle inflexible qu'ils frappent le Maître : ils ne le tuent pas d'emblée, mais ils le paralysent en son action (bras droit).

Le candidat à la Maîtrise n'a-t-il jamais pactisé avec les esprits superficiels, toujours prompts à condamner ce qu'ils ne comprennent pas ? Ne s'est il pas prononcé pour la suppression de ce qui ne cadrait pas avec sa logique étroite, trop empressé de s'attaquer à la tradition maçonnique ? Quelle fut son attitude en présence de critiques inconsidérées, formulées à l'égard d'usages prétendus ridicules ou pour le moins démodés ? Est-il certain de n'avoir participé en rien à la mentalité qui fit abattre sur le Maître la lourde Règle du premier assassin ? S'il a péché, reconnaît-il son erreur et prend-il la résolution de la réparer ? Il est convenu que le deuxième meurtrier représente le fanatisme mais non celui des ennemis extérieurs de la Maçonnerie. Les organisations sont menacées de maux intérieurs, que symbolisent les mauvais compagnons, fauteurs de la mort d'Hiram.. Ceux qui mésusent de l'Equerre appliquent à autrui l'instrument de contrôle dont ils ne devraient se servir que pour s'assurer de la taille correcte de leur propre Pierre : se proclamant eux-mêmes justes et impeccables, ils s'imposent comme modèles.

Malheur à qui refuse de se conformer à leur norme ! Les Maçons ne partageant pas leur opinion sont dénoncés comme hérétiques et rejetés comme faux frères. La tradition vitale de la tolérance étant ainsi méconnue, Hiram est dangereusement frappé au cœur par les Maçons qui prennent en haine leur contradicteur, dont ils contestent la bonne foi. Le futur Maître admet-il qu'on puisse penser et même agir autrement que lui ? Considère-t-il comme seule valable sa propre interprétation de la loi maçonnique ? En légiférant arbitrairement, selon le particularisme de ses conceptions étroites, n'a-t-il pas guetté Hiram perfidement, armé d'une Equerre faussée par l'intolérance ? Ici encore, la faute doit être confessée, reconnue en toutes ses conséquences, puis expiée par un repentir profond.

Ce n'est pas tout : le pire des criminels figure l'ambition des exploiteurs de l'ignorance et du fanatisme. Ces pervers s'emparent du Maillet qui tue Hiram : ce sont les politiciens qui asservissent la Maçonnerie à leur parti, ou les doctrinaires acharnés à la mettre au service de leur idéologie particulière. Tous ceux qui détournent l'institution de la poursuite de son Grand-Œuvre constructif se rendent coupable du crime irréparable contre la tradition symbolisée par Hiram.

L'ignorance se corrige par l'instruction et l'intolérance sectaire est une infirmité guérissable, mais l'égoïste que l'ambition possède se révèle indigne de l'Art Royal. La Maîtrise ne convient qu'à celui qui s'oublie lui-même et ne subit la fascination d'aucun mirage de vanité ; l'Orgueil de commander ou de briller en un poste éminent ne conduit qu'à d'illusoires grandeurs. Pour devenir réellement Maître, l'individu doit concentrer ses désirs sur le développement de ses capacités de servir autrui

Roland Bermann

2/07/2018

Franc-Maçonnerie et Catholicisme



Le coup d'épingle d'Etienne Perrot sj


S’il fallait une preuve de la diversité des obédiences maçonniques et des positions de l’Église catholique romaine face à la Franc-Maçonnerie, il suffirait de comparer d’un côté l’interview de Dominique Alain Freymond, président de la Grande Loge suisse Alpina (Le Temps du vendredi 20 octobre 2017), d’autre part l’ouvrage -qui vient d’être traduit en français- d’Angela Pellicciari Les Papes et la Franc-Maçonnerie, une opposition séculaire. À l’occasion de la parution de la toute nouvelle édition du Guise suisse du Franc-Maçon, Dominique Alain Freymond montre une ouverture d’esprit étrangère à certaines Obédiences françaises -je pense notamment au Grand Orient de France dont l’anticléricalisme légitime se colore souvent d’une militance antireligieuse inacceptable.
C’est la raison pour laquelle j’épingle la réponse du président d’Alpina à la question du journaliste: «Les relations entre les Églises chrétiennes et la franc-maçonnerie sont-elles toujours aussi orageuses?» Il faudrait déjà distinguer entre l’Église catholique romaine -réticente, c’est le moins qu’on puisse dire- et les Églises protestantes. La Franc-Maçonnerie doit beaucoup à la tradition réformée et à ses pasteurs. D’autre part, la réponse donnée appelle un complément d’information. Dominique Alain Freymond évoque d’emblée l’affaire du Père Pascal Vesin, curé de Megève, démis de ses fonctions en mai 2013, pour avoir finalement reconnu, devant l’évidence, appartenir au Grand Orient de France.
J’ajoute un sou dans la musique. Tant que l’Église catholique romaine mettra dans le même sac les Loges qui militent contre l’Église et les autres Loges, les catholiques pratiquants adhérents aux Loges dites Régulières qui, dans l’esprit d’Alpina, ne militent pas contre l’Église, se sentiront injustement rejetés. Cette distinction entre Loges selon leur attitude face à la religion était pourtant celle du Cardinal Lustiger, archevêque de Paris, de Monseigneur Thomas, évêque de Versailles et du Cardinal Seper, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi. Ce n’était pas la position de son successeur, le cardinal Ratzinger devenu le pape Benoît XVI.
Comme le rappelle le Président d’Alpina, la vie spirituelle n’est pas le monopole de l’Église catholique. Je ne vois pas d’ailleurs pourquoi la spiritualité serait a priori étrangère aux Francs-Maçons du Grand Orient de France. À mon sens, il ne manquerait pas grand-chose aux trois principales valeurs portées par le Grand Orient pour devenir vecteurs d’une spiritualité spécifiquement chrétienne: pousser le respect des autres et de soi-même jusqu’à l’amour du prochain, la liberté de conscience jusqu’au témoignage public de ses croyances et la tolérance mutuelle jusqu’au pardon.