12/29/2014

Une lecture du N° 4 /2014 de la revue l’INITAITON TRADITIONNELLE http://www.linitiation.eu/




S’il convient d’exprimer notre reconnaissance  à Michel LEGER et Yves-Fred BOISSET pour leur action d’offrir depuis  deux ans déjà, des textes très différents de nature à répondre à l’attente de nombreux lecteurs, qu’ils en soient remerciés. Un souhait est rappelé : il serait bon que le site internet propose la reproduction des anciens numéros, non en commençant comme présentement par les dernières années de l’édition papier, mais par les premières, où le curieux trouvera, nous semble-t-il des articles souvent recherchés, c’est à dire à compter de 1953.

I
Quel drame que ce syncrétisme toujours mis en avant,  expression de la pensée de ceux qui dans les milieux universitaires  et/ou initiatiques,  partagent aujourd’hui avec tant de personnes.

L’ésotérisme s’oppose à toute tentative syncrétiste, comme la gnose ne se mélange pas avec le paganisme. S’il est un ésotérisme occidental, il s’inscrit dans le Christianisme, ce qui suppose l’adhésion  au Magistère de l’Eglise Indivise, le Nouveau Testament abolit l’Ancien Testament, il n’est pas en théologie,  de judéo-christianisme, comme il n’est pas de cabbale chrétienne, la Kabbale se rattachant exclusivement au Judaïsme.
Force est de constater une fois encore ces mélanges, dans le cadre d’un important article par le nombre de pages, souhaitant traiter de la Prière Sacerdotale (Jean XVII) où des Directeurs d’Etudes de la V° section de l’EPHE, dans cette contribution, perçoivent des « dimensions ésotériques » aux propos de Jésus+Christ,  « inspirées par de profondes connaissances bibliques et théologiques », lorsque pour notre part dans les chapitres livrés,  nous ne constatons la citation d’aucun Père de l’Eglise, bien des pages par exemple pour gloser sur l’émanation, la création, la procession,  relativement au Fils, ces points furent depuis longtemps tranchés par les Conciles et la Patristique, le Fils est engendré et non pas créé, de même nature que le Père et, relativement à la Procession, cela concerne la procession des Trois Personnes , Photius avait définitivement apporté sur  cette  question , une éclairage très important.

Si l’on oublie quelque peu ces considérations proposées,  où s’entremêlent des apocryphes,  à des considérations sur l’arbre de la kabbale, face à une attention portée sur certains versets seulement du Chapitre XVII, pour une bonne lecture de la Prière Sacerdotale,  et d’une manière générale notamment de l’évangile de Jean, on se reportera à la traduction donnée par l’abbé ALTA.

Pour notre part, le chapitre XVII de Jean est une réponse du Fils à Son Père, qui scelle, avec les raisons de l’Incarnation, les Devoirs de l’homme qui va - par le Sacrifice du Calvaire – être sauvé,  de la sorte il n’aura plus d’excuse pour ne pas œuvrer…

II
Beaucoup plus intéressante, nous  sont  apparues les contributions  de Pascal BANCOURT sur le Livre de sortir au jour, et de Didier LAFARGUE sur L’Odyssée d’Homère. 

Nous invitons le lecteur à parcourir l’ensemble de ces pages.
JPB

12/24/2014

MEDITATION SUR LES MYSTERES ET LES RAISONS DE L'INCARNATION



ORDRE DE LYON
CHAPITRE CONSTANT CHEVILLON

MEDITATION SUR LES MYSTERES ET LES RAISONS DE L'INCARNATION

Mes Bien Aimés Frères Chevaliers R+C,

En complément à notre travail commun sur les versets de la Prière Dominicale, et dans ces jours qui précèdent Noël, je vous propose une médiation sr les Mystères  et les rasions de l'Incarnation de NSJ+C.

Je souscris totalement à la thèse du théologien Olivier CLEMENT qui exprime le regret que l'occident chrétien consacre à la fête de Noël, un aspect essentiellement humain, lorsque la tradition Byzantine considère que l'Incarnation du Fils de Dieu constitue une re-Création :

- Dieu vient à l'homme parce que l'homme s'est séparé de Dieu
- Le Verbe, ce petit enfant, n'a pas la parole dans la crèche, c'est l'anéantissement de Dieu se faisant petit enfant pour nous sauver et réaliser cette re-Création du monde
- Dans l'incarnation se trouve préfigurée l'annonce de la Passion.

         I
Ainsi, reprenons le récit de Luc.

"Or, en ce temps-là, parut un décret de César Auguste pour faire recenser le monde entier. Ce premier recensement eut lieu à l'époque où Quirinius était gouverneur de Syrie. Tous allaient se faire recenser, chacun dans sa propre ville ; Joseph aussi monta de la ville de Nazareth en Galilée à la ville de David qui s'appelle Bethléem en Judée, parce qu'il était de la famille et de la descendance de David, pour se faire recenser avec Marie son épouse, qui était enceinte."
(Luc II, 1-6)

Les raisons de ce voyage de Joseph et de Marie étant rappelées, réfléchissons sur le récit de l'Incarnation.

1- Premiers signalements de la Passion
"Or, pendant qu'ils étaient là, le jour où elle devait accoucher arriva ;  elle accoucha de son fils premier-né, l'emmaillota et le déposa dans une mangeoire"
(Luc II, 6, 7)
En réponse à cet emmaillotement et cette mangeoire, Joseph d'ARIMATHIE
"alla trouver Pilate et demanda le corps de Jésus. Il le descendit de la croix, l'enveloppa d'un linceul et le déposa dans une tombe taillée dans le roc"
(Luc XXXIII, 52, 53)

La Tradition Byzantine considère que dès l'Incarnation est annoncée la Passion.

2 - Le Christ rejeté
"...parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans la salle d'hôtes"
(Luc II, 7)
Corrélativement à cet absence d'accueil de l'Enfant Dieu  par les hommes, le
Christ est rejeté, refusé par l'homme : "Je suis venu au nom de mon Père, et vous refusez de me recevoir. Qu'un autre vienne en son propre nom, celui-là vous le recevrez !" (Jean V, 43)

3 - la réception de la Bonne Nouvelle aux petits
" Il y avait dans le même pays des bergers qui vivaient aux champs et montaient la garde pendant la nuit auprès de leur troupeau.  Un ange du Seigneur se présenta devant eux, la gloire du Seigneur les enveloppa de lumière et ils furent saisis d'une grande crainte.  L'ange leur dit : " Soyez sans crainte, car voici, je viens vous annoncer une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple :  Il vous est né aujourd'hui, dans la ville de David, un Sauveur qui est le Christ Seigneur ;  et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. "  Tout à coup il y eut avec l'ange l'armée céleste en masse qui chantait les louanges de Dieu et disait :
 " Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix pour ses bien-aimés. "" (Luc II, 8-15)
A qui se trouve annoncé la Bonne Nouvelle, à des bergers, à des êtres considérés comme impurs, par  ceux qui s'estiment être des justes, des savants, suivre la Loi de Moïse, impurs ces bergers sont considérés comme tels,  parce qu'ils sont en contact avec des animaux de ce fait ils sont par ailleurs interdits d'accès à la synagogue.
A l'être jugé indigne par les hommes, le  Christ le conduit immédiatement au Salut : Notre Seigneur a évangélisé les enfers. Cet acte de Foi qui sera repris dans l'Eglise Universelle dans le cadre du Symbole dit d'Athanase (1) dans la seconde partie du V° siècle, s'il était partie de la Foi des semi-Ariens, apparaît dans la Tradition de l'Eglise Catholique au sens de St Vincent de Lérins,  pour la première fois chez Rufin d'Aquilée vers 404 (2), lorsqu'il n'est pas sans intérêt d'évoquer la Constitution de l'Eglise Egyptienne vers 500 qui, à la place e la descente aux enfers, emploie les termes "a libéré ceux qui étaient enchaînés"(3).
 Il n'est donc pas étonnant, que NSJ+C ait immédiatement conduit le bon larron en Son Paradis : "  Jésus lui répondit : " En vérité, je te le dis, aujourd'hui, tu seras avec moi dans le paradis. " (Luc XXIII, 43)

4 - la réciprocité du Témoignage par les petits, les rejetés
" Or, quand les anges les eurent quittés pour le ciel, les bergers se dirent entre eux : " Allons donc jusqu'à Bethléem et voyons ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître. "  Ils y allèrent en hâte et trouvèrent Marie, Joseph et le nouveau-né couché dans la mangeoire.  Après avoir vu, ils firent connaître ce qui leur avait été dit au sujet de cet enfant.  Et tous ceux qui les entendirent furent étonnés de ce que leur disaient les bergers" (Luc II, 15-19).

A ses propres disciples, Jésus répond quant à savoir qui serait le plus grand :
"" Qui accueille en mon nom cet enfant, m'accueille moi-même ; et qui m'accueille, accueille Celui qui m'a envoyé ; car celui qui est le plus petit d'entre vous tous, voilà le plus grand. "" (Luc IX, 48)


         II
Reprenons si vous le voulez bien par les rapprochements scripturaires suggérés, notre méditation.

1 - Les conditions de et dans notre monde de la  Naissance de l'Enfant Dieu, qui accepte d'anéantir Sa Gloire Divine dans le Temps de Son Incarnation, pour paraître tel un enfant semblant pareil à nous, montre l'HUMILITE de DIEU qui déjà s'oppose au scénario proposé par le Serpent à Eve : " vous serez comme des dieux" (Gen. III, 5).
La preuve de la Divinité de J+C résulte de Sa résurrection d'entre les morts, cette mort physique, conséquence du péché  qui a fait entrer le temps de l'homme en remplacement du Temps de Dieu :

" C'est dans la peine que tu t'en nourriras tous les jours de ta vie." (Gen III, 17)

"A la sueur de ton visage tu mangeras du pain jusqu'à ce que tu retournes au sol car c'est de lui que tu as été pris. Oui, tu es poussière et à la poussière tu retourneras. " (Gen III, 19)

Une courte parenthèse, le récit de l'Oeuvre des six Jours, présente les Jours de Dieu, distinctement dans le plan de la Création nous concernant, alors que suite à la Chute, Dieu évoque les jours de la vie" installant la temporalité du monde avec pour fin, la mort physique de l'homme tu es poussière et à la poussière tu retourneras.

Noël présente la soumission à la temporalité du monde dans le cadre de la manifestation de l'Incarnation, mais le Christ vrai Roi, ne se soumet pas aux erreurs du monde qui pensent que le Messie  aurait pour vocation de restaurer le royaume et libérer la terre d'Israël mais ne sommes-nous pas dans une vision et très humaine et très élitiste, qui s'oppose à l'universalité de Dieu, en l'espèce à Son Amour, c'est à dire à l'Amour ? A Pilate l'interrogeant, le Christ répond :
" Ma royauté n'est pas de ce monde."  (Jean XVIII, 36)

" Ma royauté n'est pas de ce monde."  Jésus+Christ s'Incarne non dans un palais, mais à l'intérieur d'une mangeoire. Cette mangeoire est un lieu qui permet de manger, de se rassasier, pour ce qui nous semble dépourvu d'un droit, d'une âme, à savoir les bêtes. Or, né dans une mangeoire, le Christ nous le rappelle :
"Je suis le pain vivant qui descend du ciel. Celui qui mangera de ce pain vivra pour l'éternité. Et le pain que je donnerai, c'est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. " (Jean VI, 51)

La temporalité disparaît au profit de l'intemporalité recouvrée.
Le Christ donne Sa chair pour sauver les hommes.

Cette mangeoire n'est pas seulement l'annonce du tombeau, les langes ne sont pas seulement la préfiguration du linceul, cette mangeoire, annonce le Pain de Vie, pour le Chrétien la Sainte Eucharistie, cette Cène du dernier repas à partir duquel il est dit " Maintenant, le Fils de l'homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié par lui"  (Jean XIII, 31)

La glorification intervient parce que le Christ a donné à Judas la bouchée de pain que Judas a donc communié par la main du Sauveur, là est un autre Mystère (5) qui ne peut intervenir dans le sujet posé ce soir.
L'espace particulier que constitue ce lieu préfigure la Passion et la Glorification avec pour héritage notamment ce Pain de Vie, ce Pain des Anges qui se distingue totalement à notre nourriture terrestre, et constitue l'un des aspects de cette re-Création permise par l'anéantissement de Dieu se faisant enfant.

2 Il conviendrait de ne pas continuer à dépendre des maladies spirituelles (6) liées à notre attache au monde et, jetant nos filets emplis de nos désirs trop humains, enfin aller à la rencontre de Dieu.

Aller à la rencontre de Dieu, c'st L'accueillir, et non pas tourner la tête vers Mammon ! Il n'y avait pas de place pour accueillir la naissance de Jésus, avons-nous accordé une place à notre Prochain, à nos prières, à notre tension vers Dieu, combien de temps accordons-nous à l'autre, aux autres, cela est-il épisodique, quotidien ? Noël nous invite à la Communion et non à l'égoïsme.

3 La réception de la Bonne Nouvelle et ses conséquences ne peut s'adresser à l'indécis, à celui qui croit savoir et connaître sinon disposer du monde, qu'il s'agisse des docteurs, des pharisiens, des prêtres  grand prêtres confortés par leur assurance de connaître et respecter la Loi de Moïse (7), la Bonne Nouvelle ne peut être reçue par les tièdes : " Je sais tes oeuvres : tu n'es ni froid ni bouillant. Que n'es-tu froid ou bouillant ! Mais parce que tu es tiède, et non froid ou bouillant, je vais te vomir de ma bouche." (Apoc III, 15-17)

De quelle tiédeur s'agit-il ?  Celui qui est tiède ne soufre pas de la chaleur ou du froid, dsans son confort, il ne se pose aucune question et vit l'instant, le déroulement de sa vie, en considérant que tout est naturellement harmonieux pour lui, et à supposer qu'il s'interroge sur Dieu il pensera sans doute que tout cela lui fut préparé, offert, de par son état ou ce qu'il considère comme ses bonne actions antérieures telle une récompense.

Ne nous méprenons-pas Mes Bien Aimés Frères, n'est-il pas rappelé lors de la fermeture  du Chapitre que le but du Chevalier R+C est de " Rendre hommage à la Divinité dans son cœur, dans son âme et dans son esprit. Proclamer sa Gloire par des actes."

Celui qui est froid est appelé à acquérir cette Lumière, cette Chaleur liée à la conscience de La Présence, pentecôte personnelle à laquelle tous les êtres sont appelés.  Certes, l'être peut vouloir demeurer froid et ne pas répondre à cette rencontre de La Grâce, qu'importe, le Temps de Dieu n'est pas le temps de l'homme, et finalement chacun reviendra à Dieu, au plus tard lors du Jugement qui est la rencontre de face à face où tous les êtres devant l'Amour, cet Amour Absolu, s'effaceront, dans un acte d'humilité qui devient reconnaissance consciente que nous sommes tous enfants de Dieu.

A celui qui est chaud, appartient la responsabilité d'agir dans le monde, il n'est pas dans le confort illusoire du tiède, celui qui est chaud sait même qu'il pourrait trébucher, se relever alors avec cette humilité constamment présente de ceux qui savent, il peut être un ouvrier, mais aussi un aide pour le Maître de la moisson, parce que par sa vie, il indique la Voie, cette Voie de Celui qui a dit : " Je suis le chemin et la vérité et la vie. Personne ne va au Père si ce n'est par moi." (Jean XIV, 6)

Ainsi comme le rappelle NSJ+C : "'il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de conversion."  (Luc XV, 7) et l'Apôtre d'ajouter : "Voilà ce qui est beau et agréable aux yeux de Dieu notre Sauveur, qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité" (I Timothée II, 3,4)

4 En ces jours qui précèdent Noël, rappel de l'Incarnation de Celui qui nous a déjà sauvé, réintégré mais dont nous devons parce que par Amour Il nous a laissé la liberté, accepter librement le Salut, Mes Bien Aimés Frères Chevaliers R+C je vous le demande, quel est notre Devoir ?
" Rendre hommage à la Divinité dans son cœur, dans son âme et dans son esprit. Proclamer sa Gloire par des actes."

Proclamer la Gloire de Dieu par des actes !

"Puisque donc toutes ces choses doivent se dissoudre, quelles ne doivent pas être la sainteté de votre conduite et votre piété, tandis que vous attendez et hâtez l'avènement du jour de Dieu." (II Pierre III, 11, 12)

Nous sommes bien dans une re-Création, permise par l'Incarnation et actualisée par la Résurrection, mais ne nous trompons pas, si l'Esprit Saint est revenu parmi les hommes une première fois au soir de la Résurrection, cette Pentecôte trop souvent oubliée rappelée par Jean XX, 19-24 : "Le soir de ce même jour qui était le premier de la semaine, alors que, par crainte des Juifs, les portes de la maison où se trouvaient les disciples étaient verrouillées, Jésus vint, il se tint au milieu d'eux et il leur dit : " La paix soit avec vous. "
Tout en parlant, il leur montra ses mains et son côté. En voyant le Seigneur, les disciples furent tout à la joie. Alors, à nouveau, Jésus leur dit : " La paix soit avec vous. Comme le Père m'a envoyé, à mon tour je vous envoie. "  Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et leur dit : " Recevez l'Esprit Saint ; ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis. Ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. ", il nous revient d'être fidèle  :"Priez sans cesse, rendez grâce en toute circonstance, car c'est la volonté de Dieu à votre égard dans le Christ Jésus. N'éteignez pas l'Esprit." (I Thessaloniciens, V, 17-20)

N'éteignez pas l'Esprit, c'est-à dire maintenons la Présence de l'Esprit Saint dans la re-Création du monde, cet Esprit qui avait quitté le monde à la suite e la Chute.

Maintenir la Présence de l'Esprit dans le monde, l'Esprit Saint qui procède de toute éternité du Père  (Jean XV, 26), et qui dans le champ de la Création  est notamment la relation d'Amour entre le Père et le Fils, en ce qu'Il procède alors du Père par le Fils, ne pas éteindre l'Esprit mais maintenir au contraire Sa Présence, suppose que par la pratique de l'Amour, la tension vers Dieu, par nos bonnes actions et nos prières, comme le rappelle Pierre, nous agissions pour hâter l'avènement du Jour de Dieu, Jour ne dépendant pas de J+C mais de notre action pour le monde que nous entrainions dans notre Chute.

C'est à l'homme que revient cette tâche d'amener la Nature à sa délivrance ainsi que le rappelle l'Apôtre (Romains VIII, 19-23) et non à Dieu, aussi le Christ s'adressant au Père le déclare : "Je prie pour eux ; je ne prie pas pour le monde" (Jean XVII, 9).

A l'homme et non à Dieu " Car la création attend avec impatience la révélation des fils de Dieu : livrée au pouvoir du néant-non de son propre gré, mais par l'autorité de celui qui l'a livrée, elle garde l'espérance, car elle aussi sera libérée de l'esclavage de la corruption, pour avoir part à la liberté et à la gloire des enfants de Dieu."  (Romains VIII, 20-22)

L'humilité dans Sa naissance de l'enfant Dieu, dans la manifestation de Sa vie visible, ne peut que nous indiquer qu'à notre tour nous devons être simples comme les bergers, comme les apôtres qui par la seule tension de leur coeur suivent immédiatement Jésus, certes ils ne comprennent pas grand chose sur  qui est leur Sauveur, ils doutent, ils trébuchent, sont-ils toujours de bonne foi dans leur façon de juger leur prochain tel Jean à l'encontre de Judas, ils ne sont que des hommes mais ils témoigneront.

A notre tour, il nous est demandé de témoigner puisqu'il nous échet de proclamer la Gloire de Dieu par des actes. Par la prière et les bonnes actions, agissons dans le secret de la plus stricte humilité, alors en communion avec l'enfant Dieu s'étant anéanti dans une humilité totale, me revient en mémoire cette pensée de Louis Claude de St Martin, à l'origine de ce Martinisme autrefois Chrétien et qui aujourd'hui ne l'est que peu ou prou ou pas du tout : "J'ai désiré faire du bien, mais je n'ai pas désiré faire de bruit, parce que j'ai compris que  le bruit ne faisait pas de bien, comme le bien ne faisait pas de bruit."

J'ai dit.



NOTES
 
1
Particulièrement exemplaire de la mise en image d’un discours théologique, l’icône de la Nativité illustre la christologie élaborée au cours des 7 premiers conciles oecuméniques (du 4e au 9e siècle) et insiste sur la nature du Christ " vrai Dieu et vrai homme". Au centre de l’icône la Mère de Dieu ( la Théotokos) allongée sur un linge pourpre en forme de mandorle est tournée, non vers son nouveau-né, mais vers l’humanité . Elle est revêtue du maphorion marqué de trois étoiles symbolisant sa virginité avant, pendant et près la naissance du Christ


 

 
Derrière elle, se détachant sur une grotte enténébrée, l’Enfant repose sur une structure en forme de tombeau et il est enveloppé de langes évoquant les bandelettes du linceul futur. Autant de signes qui préfigurent la Descente aux Enfers et la Résurrection de Celui qui est venu " illuminer ceux qui étaient assis dans les ténèbres et l’ombre de la mort". Au-dessus de la grotte brille l’étoile se divisant en trois rayons où l’on distingue parfois la colombe de l’Esprit Saint, image trinitaire soulignant l’origine et la nature divines du Christ. A ses côtés figurent l’âne (remplacé par un cheval sur les icônes russes) et le boeuf symbolisant les simples ou le peuple juif selon certaines interprétations et reprenant des prophéties de l’Ancien Testament.
Toujours dans la partie médiane sont figurés les trois Rois Mages sous les traits de trois hommes incarnant les trois âges de la vie (jeunesse, âge mûr, vieillesse) apportant l’or au Roi des cieux, l’encens au Fils de Dieu et la myrrhe pour l’ensevelissement du Fils de l’Homme. Ils incarnent les nations. Symétriquement se trouvent les bergers : les hommes de bonne volonté qui ont cru à l’annonce proclamée par les anges "Gloire à Dieu au plus haut des cieux, paix sur la terre et bienveillance parmi les hommes .et sont accourus contempler la merveille.
Au registre inférieur on remarque sur la droite un groupe formé par les sages femmes donnant le bain au nouveau-né. Si la scène est inspirée de l’iconographie antique hellénistique (le bain de Dyonisos) elle a surtout pour but de souligner la nature humaine du Christ incarné. A l’opposé on distingue Joseph, assis la main contre la joue dans une attitude connotant la tristesse ou du moins une réflexion embarassée. Il est en dialogue avec un berger que l’on identifie parfois comme le Tentateur. Joseph s’interroge sur l’insondable mystère de l’Incarnation qui se déroule sous ses yeux.

Ce schéma byzantin que l’on retrouve avec des variantes dans toutes les icônes orthodoxes de la Nativité du Christ jusqu’à nos jours, influencera également l’iconographie occidentale pratiquement jusqu’au 14e siècle comme en témoignent bon nombre de vitraux et de peinture murales de nos églises d’Europe occidentale. Mais dans le Christianisme occidental ce schéma théologique du mystère de l’Incarnation divine évoluera en une représentation humaniste voire sentimentale de la Sainte Famille entourée souvent de notables et donateurs religieux ou laïcs.
Michèle Nikitine
Source : http://egliseorthodoxelemans.fr/spip/spip.php?article14

2 DENZINGER : Symboles et définitions de la Foi catholique, Cerf Ed, N° 75 et 76 ; et édition électronique partielle : http://tho.org/9.php?d=g0 (ici §§ 76 et 76)

Symbole ." Quicumque ", dit d'Athanase.

(probable origine entre 430 et 500 dans le Sud de la France?)

(1) Quiconque veut être sauvé, doit avant tout tenir la foi catholique : (2) celui qui ne la garde pas intègre et inviolée ira, sans aucun doute, à sa perte éternelle.
(3) Or la foi catholique consiste en ceci : nous vénérons un seul Dieu dans la Trinité et la Trinité dans l'unité, (4) sans confondre les personnes ni diviser la substance : (5) autre en effet est la personne du Père, autre celle (la personne) du Fils, autre celle (la personne) de l'Esprit Saint ; (6) mais le Père, le Fils et l'Esprit Saint ont une même divinité, une gloire égale, une même éternelle majesté.
(7) Comme est le Père, tel est le Fils, tel (aussi) l'Esprit Saint : (8) incréé est le Père, incréé le Fils, incréé l'Esprit Saint ; (9) immense est le Père, immense le Fils, immense l'Esprit Saint : (10) éternel est le Père, éternel le Fils, éternel l'Esprit Saint ; (11) et cependant ils ne sont pas trois éternels, mais un seul éternel ; (12) ni non plus trois incréés, ni trois immenses, mais un seul incréé (immense) et un seul immense (incréé). (13) De même tout-puissant est le Père, tout-puissant le Fils, tout puissant l'Esprit Saint ; (14) et cependant ils ne sont pas trois tout-puissants, mais un seul tout- puissant. (15) Ainsi le Père est Dieu, le Fils est Dieu, l'Esprit Saint est Dieu ; (16) et cependant ils ne sont pas trois dieux, mais un seul Dieu. (17). Ainsi le Père est Seigneur, le Fils est Seigneur, l'Esprit Saint est Seigneur; (18) et cependant ils ne sont pas trois Seigneurs, mais il y a un seul Seigneur : (19) car de même que la vérité chrétienne nous commande de confesser chacune des personnes en particulier comme Dieu et Seigneur, (20) de même la religion catholique nous interdit de dire qu'il ya trois dieux ou trois seigneurs.
(21) Le père n'a été fait par personne, ni créé, ni engendré ; (22) le Fils est du Père seul, non pas fait, ni créé, mais engendré ; (23) l'Esprit Saint est du Père et du Fils, non pas fait, ni créé, ni engendré, mais il procède. (24) Donc un seul Père, non pas trois Pères ; un seul Fils, non pas trois Fils, un seul Esprit Saint, non pas trois Esprits Saints. (25) Et dans cette Trinité rien n'est antérieur ou postérieur, rien n'est plus grand ou moins grand, (26) mais toutes les trois personnes sont coétemelles et coégales, (27) si bien qu'en tout, comme il a déjà été dit plus haut, on doit vénérer aussi bien l'unité dans la Trinité que la Trinité dans l'unité (28) Celui donc qui veut être sauvé doit penser cela de la Trinité.

(29) Mais il est nécessaire au salut éternel de croire fidèlement aussi en l'incarnation de notre Seigneur Jésus Christ. (30) C'est donc la foi droite que de croire et de confesser que notre Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu, est Dieu et homme (aussi bien Dieu qu'il est également homme) : (31) il est Dieu, engendré de la substance du Père avant les siècles, et homme né de la substance de la mère dans le temps ; (32) Dieu parfait, homme parfait, composé d'une âme raisonnable et d'une chair humaine ; (33) égal au Père selon la divinité, inférieur au Père selon l'humanité ; (34) bien qu'il soit Dieu et homme, il n'y a pas cependant deux Christ, mais un seul Christ ; (35) un, non pas parce que la divinité s'est changée en chair (dans la chair), mais parce que l'humanité a été assumée en Dieu ; (36) un absolument, non par un mélange de substance, mais par l'unité de personne. (37) En effet de même que l'âme raisonnable et le corps font un homme un, de même Dieu et l'homme font un seul Christ. (38) Il a souffert pour notre salut, il est descendu aux enfers, le troisième jour il est ressuscité des morts, (39) il est monté aux cieux, il siège à la droite du Père, d'où il viendra juger les vivants et les morts. (40) A sa venue tous les hommes ressusciteront avec (dans) leurs corps et rendront compte chacun de leurs actes ; (41) ceux qui ont bien agi iront dans la vie éternelle, mais ceux qui auront mal agi, au feu éternel. (42) Telle est la foi catholique : si quelqu'un ne la croit pas fidèlement et fermement, il ne pourra être sauvé."

3 DENZINGER : op cité, N° 16, et édition électronique citée : http://tho.org/9.php?d=g0 (ici § 15) :

 - Tyrannius Rufinus : Expositio (ou Commentarius) in symbolum.


4 DENZINGER : op cité, N° 62, 63;  éd électronique citée, N° 62 :

Constitutions de l'Eglise égyptienne. Cf. [Can.3>3]

a) Version copte : profession de foi après le baptême.


5 J-P BONNEROT : Judas ou les conditions de la rédemption, Cahiers d'Etudes Cathares, N° 104, hiver 1984. Pour un accès Internet : http://misraim3.free.fr/gnosticisme/JUDAS.PDF

6 http://theologie-et-questions-disputeses.blogspot.fr/2012/12/les-maladies-spirituelles-et-leurs.html

7 Sur les vingt-sept irrégularités du faux et mauvais procès fait à NSJ+C, il convient de revenir sans cesse au travail magistral des Mgrs Augustin et Joseph LEMANN : Valeur de l'assemblée qui prononça la peine de mort contre Jésus-Christ, nombreuses éd dont la dernière Editions DFT.
Pour un accès internet, plusieurs sites, mais celui-ci est à recommander ;
http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Lemann/Valeur/Objet.html

12/21/2014

Le site des AMITIES SPIRITUELLES





Alors que je découvrais avec plaisir le beau blog de Sébastien Morgan :  Reliance Universelle http://www.relianceuniverselle.com/   dont je ne puis que conseiller aux chercheurs, aux chrétiens, aux être en quête  de Dieu, de s’abonner, quelle ne fut pas ma surprise de constater parmi les liens offerts, l’existence du site des Amitiés Spirituelles,  association d’orants et d’intervenants dans le monde, selon les préceptes de l’Evangile : http://www.amities-spirituelles.fr/

Deux sites remarquables :

Le  premier, offre  de nombreux textes s’adressant aux êtres en quête de Dieu et qui provisoirement louvoient en des lieux distincts des Eglises, terre de mission ignorée des grands Patriarcats, où l’occasion m’est  donnée de  saluer le travail de notre Frère  Sébastien.

Le second, propose l’accès à de nombreux livres de SEDIR, qui voulut être un disciple de Monsieur Philippe, mais cet Envoyé du Père  pouvait-il être compris ?  SEDIR  à cet égard ne s’était pas trompé en le désignant sous le terme « Un Inconnu » et le site offre au lecteur un grand nombre de textes, de celui qui voulait être un disciple, méditations  qui nous rappellent le Devoir du Chrétien, - mais en fait de tout homme de bien -, de pratiquer sans cesse le plus grand commandement.

JPB