A :. U :. T :. O :.
A :. G :. I :.
Ordre
Mac.'. Anc.*. et Prim.*. de
Memphis-Misraïm Souv.*. Sanct.*. pour la Fronce et ses Dépendances
Salut sur tous les points du Triangle
Respect à l'Ordre
A TOUS
LES MAÇONS QUI
LIRONT LES PRÉSENTES :
FORCE PUISSANCE SAGESSE
TRES CHERS FRERES,
Depuis
l'année 1933, des événements regrettables, susceptibles de Jeter le discrédit sur
l'Ordre de Memphis-Misraïm de troubler la conscience de ses membres et de
mettre en cause les Lois et Constitutions de la Maçonnerie Universelle, se sont
produits.
Ces
événements que nous avons stigmatisés déjà à diverses reprises dans notre
Bulletin Officiel, ont pris naissance sur le territoire Belge, mais ils se sont
répercutés en divers pays d'Europe et d'Amérique.
Nous voulons, pour l'édification des membres de notre
Obédience et pour tous les Maçons répandus dans le monde, résumer l'ensemble
des faits et énoncer les sanctions qui ont été prises contre des fauteurs de désordre
et des usurpateurs sans mandat et sans Charte.
Dans
l'espoir de les voir reconnaître leur faute et cesser leurs manœuvres
illégitimes, nous avons jusqu'ici différé de porter ces sanctions et les noms
des responsables devant le tribunal de l'opinion maçonnique ; aujourd'hui, ces mêmes hommes,
persévérant dans leurs erreurs et continuant de se targuer d'être les seuls et
légitimes représentants de notre Rite dans le monde, nous sommes obligés de
sortir de notre réserve et de faire appel
à l’opinion de nos Frères.
(Page2) Voici donc les faits dont nous voulons parler :
Le
25 juillet 1920, le G.-. M.-. Jean Bricaud accorda le 90e et dernier degré
d'instruction du Rite de M.-. M.-, au F.-. Rombauts, de Bruxelles (patente n°
13).
Le
19 janvier 1931, il le créa 95e, avec le titre de Représentent du Rite pour la
Belgique (patente n° 95). En même temps, il lui délivra une Charte (n° 8) pour
établir une Loge symbolique : « Les Disciples de Pythagore à l'Orient de Bruxelles.
Aucune
Patente constitutive d'un organisme maçonnique autonome n'ayant été délivrée,
cette Loge devait fonctionner sous l'Obédience du Souv.-. Sanct.-. pour la
France et ses Dépendances. C'est, du reste, ce qui se produisit, car le
Bulletin Officiel du groupe belge Adonhiram » inséra en manchette le nom
du Souv.-. Sanct.-. de France, comme en fait foi la collection déposée en nos
archives, et cela jusqu'au numéro de Septembre 1933.
Dès
l'abord, le F.-. Rombauts initia à la Mac.-, un avocat profane du nom de
Mallinger, et lui donna, en l'espace de quelques mois, les plus hauts degrés
d'instruction et dignités administratives, sans aucune autorisation et en
violation des délais impartis par les Constitutions. Ce fut une irrégularité
notoire compliquée d'une lourde faute.
Sans
avoir taillé la pierre brute et façonné la pierre cubique, Mallinger s'installa
à la Direction du Rite en Belgique, sous le couvert des pouvoirs limités du Fr.
Rombauts. Il s'entoura d'une foule d'amis aussi peu Maçons que lui-même, et
créa des Loges Mixtes, contrairement aux traditions de l'Ordre.
Le
G.-. M.-.. Bricaud et le Souv.-. Sanct.-. apprirent ces manœuvres de manière
détournée. Ils protestèrent avec énergie et rappelèrent le groupe belge au
respect des Constitutions. Aucune réponse ne vint, le F. Rombauts était devenu
silencieux ; mais, de concert avec Mallinger, il travailla en sous-main, de sa
propre autorité, à se déclarer autonome. Pour se donner à lui-même l'illusion
de la légitimité et en imposer aux Loges créées en Belgique, il prétendit
détenir des pouvoirs de Papus depuis 1907, lesquels auraient été confirmés par
Jean Bricaud en 1931. C'est inexact pour plusieurs raisons péremptoires :
En
1907, Rombauts n'était pas Maître-Maçon ; une pièce déposée aux archives du
Souv.:. Sanct.-. de France, signée de lui, en donne la preuve absolue. Dans
cette pièce, Rombauts déclare avoir été reçu Maître en 1909 et 18° R. C. le 1er
Avril 1920, à Bruxelles, par le Chap.:. des « Amis Philanthropes » du Rite
Ecossais Ane.-, et Acc.-.. D'autre part, à cette date, Papus et Téder n'étaient
pas chartés et dépendaient alors du Souv.-. Sanct.-. d'Espagne, lequel était
seul habilité pour donner des pouvoirs. La (Page3)
France ne fut chartée qu'en Juin 1908, et les archives ne renferment aucun
document qui puisse laisser supposer que le Fr.-. Rombauts ait reçu des
pouvoirs quelconques. Du reste, pourquoi aurait-il accepté de Jean Bricaud une
Patente de 90e en 1920 et une Patente de 95e en 1931, avec la représentation
pour la Belgique, s'il avait détenu depuis 24 ans des pouvoirs identiques ou
même supérieurs ? La Patente de Jean Bricaud, en effet, ne donnait aucun
pouvoir juridictionnel autonome au F.:. Rombauts, et le laissait rigoureusement
dépendant du Souv.-. Sanct.-. de France, comme il est dit plus haut.
Non contents de ces affirmations plutôt
légères, R... et M..., tout en continuant à créer des Loges Mixtes, avaient
déjà, entre eux et quelques FF.-. Maçons de fraîche date (dans ce groupe, les
profanes, hommes et femmes arrivaient aux plus hauts grades avec une rapidité
déconcertante — nous avons des preuves) avaient déjà réformé le Rite. Ils
avaient créé des degrés supplémentaires : le 99e et le 98e, et multiplié à
l'envi les 97e et 96e.
Le
99° était le Suprême Hiérophante Inc.-. (?). Pape de la Mac.-. Universelle. Le
98e était le Grand Hiérophante Mondial. Les 97e faisaient partie du Sup.-.
Cons.-. International du Rite. Or, rien de tout cela n'existe dans les
Constitutions Originales de l'Ordre, tout était sorti de l'imagination en
délire du jeune Maçon Mallinger.
Bien
plus, une Commission fut nommée pour réviser les Rituels de l'Ordre, les
ornements, bijoux, symboles et secrets. Cette Commission qui était sous la
coupe du F.-. Mall..., se borna à copier les Rituels Ecossais pour tous les
grades jusqu'au 18° inclus, nous en avons la preuve absolue, puisque nous
possédons la copie de tous ces Rituels. Pour les grades supérieurs, elle
édulcora et transposa les Rituels de Misraïm qui sont étrangers à la Mac.-. Anc.-,
et Prim.;. Pour les degrés particuliers, comme le 66e par exemple (Gd
Consécrateur),elle se borna à parodier, très maladroitement du reste et avec
une ignorance complète de la doctrine, le Rituel d'ordination de l'Eglise
Romaine.
Ceci
fait, les manœuvres irrégulières se déclenchèrent.
Les
Belges circonvinrent deux membres à la suite du Souv.-. Sanct.: de France : les
FF.-. Lagrèze et Grüter, résidant à l'Orient de Nice. Bien qu'ayant prêté
serment de fidélité, ils acceptèrent d'entrer dans la combinaison. Le premier
accepta de faire partie du Sup.-. Cons.-. Intern.-. apocryphe avec le titre de
97e ; le second accepta d'être mis à la tête d'un Souv.-. Sanct.-. Français,
créé pour les besoins de la cause (voir Adonhiram et le Bulletin de la Gde Loge
de Santa-Fé). Ces deux Frères furent radiés (voir correspondance aux archives
et Bulletin Officiel de M.-. M.-., n" 4, de juin 1934).
Le
groupe Belge proposa le titre de 99e au G.-. M.-, du Souv.-. Sanct.-. de
Boston. Celui-ci, préalablement à toute acceptation définitive demanda
communication des Chartes Belges. Elles ne pouvaient être produites puisque non
existantes. Alors, Boston fut renié et l'Impérator d'AMORC, H. Soencer Lewis, de
San-Iosé (Californie) entra en action.
(Page4) Spencer Lewis avait été 95e honoraire du Souv.:.
Sanct.:. 'Allemagne, en 1921, par Reuss-Pérégrinos. Il se faisait passer pour
Gd Hiérophante d'une certaine Grande Loge Blanche du Thibet, sous le nom de
Sri-Sobbita-Bikkhu. Il donna une Charte au F.:. Rombauts, laquelle l'investissait
purement et simplement du titre de Grand Hiérophante Mondial inconnu 99e sous
le nom de OR-ZAM. F.-. Rombauts fut aussi, pendant un temps, G.-. M.-. National
de Belgique, sous le nom de Phanar,
et, ce qu'il y a de particulièrement curieux dans la personnalité protéiforme
du F. Rombauts-OR-ZAM-Phanar, c'est que Phanar
transmettait au Souv.-. Sanct.-. belge apocryphe les Ordres du Gd Hiérophante
OR-ZAM et était chargé par le Souv. Sanct. d'adresser à OR-ZAM les sentiments
affectueux des FF.-.
Comme ces modernes avatars
pourraient être mis en doute, nous transcrivons ci-dessous deux passages
extraits du Bulletin Adonhiram publié par Mallinger, numéro de Novembre 1933.
Ces deux passages sont textuels et pourront être confrontés avec l'original :
«
Le T.-. Ill.-.. G.-. M.-. Nat.-., le Sub.-. Fr.'. Phanar, 33, 90, 90, 97° « fut
reçu officiellement par le Convent avec tous les honneurs et usages du Rite. Au
cours de son magistral Morc.-. d'Arch.'. il signifia au Convent les
Instructions précises du T.-. Ill.•. et T.-. Sub. G.'. Hiéroph.'. Uni.'. Inc.
OR-ZAM, 33. 90. 97. 99 Représentant
mondial de la G.-. L.-. Bl. pour l'Ordre de Memphis-Misraïm…………………… II fit
remarquer aux Députés que l'Ordre possédait deux branches régulières autonomes
: le Rite de la Stricte Observance
(!) et le Rite co-maçonnique, placés tous
deux sous l'autorité suprême du G.'. M.-. Inc.:. «
OR-ZAM.
…………………………………………………………………..
« Le Souv.'. Gr.'. M.-.
G.-, de l'Ordre pour la Belgique et ses Dépendances, le T.-. 1ll.-. Fr.-.
Phanar, 33, 95, 97e a adressé au Gr. Hier.-. Univ. Inc. OR-ZAM les sentiments
affectueux des FFF. belges du Rite …………………………………………………….
D'autre
part, le titre de Gd Hiérophante Mondial, suprême autorité visible de l'Ordre,
98e, fut offert au T. Ill.-. Fr.-. Troïlo, Gd M.-, de la Gde Loge de Santa-Fé
(Argentine), qui accepta (voir le numéro de Novembre 1933 d'Adonhiram).
La Gde Loge de Santa-Fé
fut, nous dit-on, chartée en 1905, par Pessina, qui s'était proclamé lui-même
97° à la mort du F.'. Garibaldi, mais n'avait été reconnu par personne. Puis
des Souv. Sanct.. illégitimes furent créés de façon plus nominale que réelle,
dans l'Europe centrale, en Suisse, voire dans l'Inde et en Chine. La plupart,
du reste, n'ont jamais fonctionné. Le G.-. M.-, désigné pour l'Inde, en
particulier, ignorait tout des intrigues ourdies et des irrégularités commises
; homme éclairé et loyal autant qu'occultiste de valeur, il se désolidarisa de
l'aventure, sans heurt, avec une douceur et une politesse tout orientales, dès
le premier contact avec les Belges et leurs associés.
(Page5) A la suite de ces faits, un Congrès international fut convoqué à Bruxelles pour le mois
d'août 1934 dans le but de mettre sur pied une organisation universelle et de
condamner les Souv.'. Sanct.'. (celui de France en particulier) qui
n'avaient pas consenti à reconnaître la main-mise d'hommes sans mandat sur
le Rite de M.-. M.-. A ce Convent il fallait une autorité, tout au moins de
façade. Les promoteurs, n'ayant rien sous la main, firent donner à nouveau la vieille garde ;
H. Spencer Lewis (alias Sri Sobbitha
Bikkhu) délivra au Souv.-. Sanct.'. Belge illégitime une Charte le reconnaissant comme la seule autorité ayant conservé
(!!!) la tradition de la Maçonnerie
initiatique et l'autorisa à créer un secrétariat international de l'Ordre qui
serait évidemment la puissance régulatrice. Cette Charte fut proclamée urbi
et orbi (voir Adonhiram d'octobre 1933 et le Bulletin de la Grande Loge de Santa-Fé de novembre 1933) comme un document mirifique et une autorité incontestable et
incontestée. Or, cette fameuse Gde Loge
Blanche du Thibet est inconnue dans le monde maç. et ne possède ni l'autorité,
ni la juridiction qu'elle a transmises si généreusement au Congrès de Bruxelles.
Quoi qu'il en soit, le Congrès se tint entre
le 10 et 15 août 1934. Les assistants
furent soigneusement triés sur le volet et se partagèrent consciencieusement les Charges et Dignités.
D'autre part, à ce même Congrès, une
organisation internationale : FUDOSI, fut créée, qui se déclara le seul et unique
détenteur de l'initiation universelle, excommuniant par avance toutes les
fraternités et tous les groupes qui ne se rallieraient pas à son drapeau.
(Voir Rosicrucian Digest
de novembre 1934.)
Enfin, nouvelle violation solennelle de la
tradition du Rite de M.-. M.'., la création de la Co-Maçonnerie, annoncée par
PHANAR au Convent du 29
octobre 1933, fut sanctionnée. C'était là, tout simplement, entériner une trouvaille d'avocat destinée, dans l'esprit des
congressistes, à rendre caduque
l'erreur des Loges mixtes, déjà camouflées antérieurement sous le nom de Loges d'adoption, et origine des
condamnations prononcées par le
Souv.-. Sanct.'. de France. Mais cette manœuvre ne pouvait tromper que des Maçons naïfs, car la 4e page du
Bulletin Officiel Belge Adonhiram (seul éditeur responsable Jean
Mallinger) était restée pendant 4 mois (novembre 1933 à mars 1934), sous le titre d'Osiris, l'organe officiel de l'Ordre Co-Maçonnique. Les critiques des milieux
maçonniques devenant plus acerbes, il
fut nécessaire, à partir de mars 1934, de voiler le chef unique et d'affirmer chaque jour avec plus de
force l'indépendance respective des deux Ordres.
Ce fut là l'apogée et aussi le chant du
cygne. Les nouveaux chef», admis de façon foudroyante dans les plus hauts grades,
n'avaient pas de connaissances
maçonniques réelles. Autoritaires par tempérament, ils commirent faute sur faute et élevèrent le népotisme et
la camaraderie à l'état d'institution.
Les incidents se multiplièrent et les querelles devinrent endémiques. Des Maçons de bonne foi qui s'étaient
engagés dans l'impasse comprirent qu'ils
s'étaient fourvoyés et
demandèrent des explications
;
(Page6) celles-ci étant impossibles, ce fut la désagrégation ;
des fuites se produisirent dans la documentation et certains journaux
publièrent des révélations retentissantes. La Charte de la Gde Loge Bl. fut
tournée en ridicule — ce qui était sa fin légitime — et l'autorité du Sup.-.
Cons. Bruxellois fut sapée dans son origine.
Le
F.-. Rombauts, comprenant un peu tard que sa confiance avait été trahie, mit le
Souv.-. Sanct.-. Belge en sommeil et, au lieu d'user de l'autorité qu'il
s'était arrogée sous le couvert de la Charte de Sp. Lewis, se retira dans sa
tour d'ivoire sans se préoccuper davantage du désordre que son intervention
avait occasionnée. Mais ses Décrets furent méprisés (sa personnalité d'Inconnu
étant du reste largement dévoilée par ceux-là même qui auraient dû la cacher)
et les promoteurs poursuivirent leur œuvre néfaste et essayent encore de se
faire passer pour les dirigeants authentiques du Rite.
Parmi
ceux-ci, nous devons signaler spécialement :
Le
Fr. Mallinger, qui se proclame G.-. Secr.-. lnt. du Rite et Gr.-. M.-. National
pour la Belgique (97e) sous le nom de Sar Elgim ;
Le
Fr. Lagrèze, qui se dit Substitut du Gd Hiérophante Visible (97°) sous le nom
de Sar Mikaël ;
Le
Fr. Spencer Lewis, d'abord Gr.-. M.-. National pour les Etats-Unis (97e) et
qu'on prétend avoir éliminé en raison sans doute de l'indésirable Charte signée
par lui, mais qui continue une campagne en faveur de la légitimité des pouvoirs
de F.U.D.O.S.l, et s'y réfère sans cesse pour essayer de se créer une autorité
mondiale ; il porte, outre son nom de Sri Sobbitha Bikkhu, celui de Sar Alden ;
Le
F. Lanval, qui a gravi les échelons de la hiérarchie avec une rapidité
vertigineuse, mais s'occupe plus de théories sexuelles que de Maçonnerie, sous
le nom de Sar Hélios ;
Le
F. Delaive, promu aux plus hauts degrés de l'Initiation en quelques mois, et
qui dirige, sous le nom de Sar Kapros, le Rite Mixte Belge, contrairement à
toutes les lois maçonniques orthodoxes.
En
somme, nous nous trouvons devant un mouvement parfaitement illégitime, reposant
sur une base sans valeur et dont les dirigeants ne pouvaient ignorer
l'irrégularité puisqu'ils se savaient en présence d'organismes chartés depuis
longtemps et jouissant d'une incontestable vitalité. Dans leur désir de dominer
et de s'imposer, ils lest ont systématiquement éliminés parce qu'ils
représentaient la négation même de leur usurpation.
Contre ces
manœuvres contraires aux
Constitutions et antimaçonniques au premier chef, la réaction
du Souv.-. Sanct.-. pour la France et ses Dépendances fut immédiate :
1° Il demanda le retour à
la tradition du Rite par la suppression des Loges mixtes ;
2° II informa le Fr Rombauts :
(Page7) a) que les grades introduits dans la hiérarchie
étaient de la haute fantaisie ;
b) que la représentation
du Rite à lui accordée était incompatible avec l'activité antimaçonnique
déployée par lui ;
c) que le chemin parcouru
par le groupe Belge ne permettait plus de le considérer comme rattaché au
Souv.-. Sanct.-. de France. (Voir minute de la réponse du G.-. M.-. Bricaud au
Fr.-. Rombauts datée du 31 août 1933) ;
3° Le Comité permanent du
Souv.-. Sanct.-., convoqué par le Souv.-. G.'. M.-. Jean Bricaud approuva sa
ligne de conduite.
En
conséquence, à la date du 5 septembre 1933, la Loge « Les Disciples de
Pythagore » fut radiée et sa Charte annulée. Les autres Loges créées par le
Groupe Belge furent déclarées irrégulières. La Patente N° 95 accordant au F.
Rombauts le 95e degré et la représentation du Rite en Belgique fut révoquée.
Mais, sur la proposition de Jean Bricaud, le Comité permanent ne voulut point
publier ces sanctions afin de ne pas donner un nouvel aliment aux polémiques
auxquelles la Maçonnerie Universelle était en butte à ce moment. Il espérait du
reste que les FF. incriminés auraient assez de bon sens et de loyauté pour
reconnaître leurs torts et venir à résipiscence.
Il
n'en fut rien, et le plan élaboré par les F.-. Rombauts, Mallinger, Spencer,
Lewis, Lagrèze, Grüter, etc., continua à se développer selon le rythme exposé
plus haut.
Aussi,
lorsque en novembre 1933, il fut avéré que le F.-. Grûter avait accepté la Gde
Maîtrise d'un Souv.-. Sanct.-. illégitime pour la France et que le Fr.-.
Lagrèze eut informé qu'il acceptait de collaborer à la révision des Rituels (il
faudrait dire au plagiat et à la contrefaçon des Rituels des Obédiences
régulières), ils furent impitoyablement radiés comme ayant contrevenu à leur
serment de fidélité, et le Bulletin Officiel du Rite de M.:. M.-. (N° de juin
1934) publia la révocation de leurs Patentes de 95°.
Enfin,
le Convent du Souv.-. Sanct.-. de France tenu au Z. de Lyon les 1er et 2
septembre 1935 déclara irrégulier le Congrès de Bruxelles et non avenue les
décisions promulguées par lui ; s'éleva avec énergie contre les Initiations et
augmentations de salaire faites sans discernement avec une rapidité
antimaçonnique regrettable ; confirma les sanctions prononcées contre les
coupables et pria le S.-. G.-. M.-. G.-, de les porter à la connaissance de
tous les Ateliers de l'Obédience comme à celle des Rites amis et alliés.
C'est
pourquoi, TT.-. CC.-. FF.-., ayant pesé toutes nos paroles et affirmations,
nous avons établi le présent exposé pour montrer à tous jusqu'à quel point
l'esprit profane introduit dans le Temple Maçonnique peut y jeter le trouble,
l'erreur et même le ridicule, car il n'est pas possible de qualifier d'un autre
terme cette puérile entreprise.
(Page8) Nous passerons sous silence une foule d'autres problèmes
soulevés et résolus ex cathedra avec
une infaillibilité toute pontificale par le Congrès en question. Nous ne dirons
rien du Conseil Suprême, Souverain Régulateur de l'Initiation Universelle,
désigné par les congressistes et qui est composé de trois « Imperators » dont,
naturellement, le T.1. ill.\ Fr.\ Spencer Lewis qui se voit ainsi ristourner
avec intérêt usuraire la fantastique autorité dont il a gratifié l'assemblée,
sous le couvert de la Charte de Sri Sobbitha Bikkhu.
Nous
nous réservons de traiter cette série de faits sur le terrain approprié si la
chose devient nécessaire.
Nous
rappelons, pour terminer, que le Souv.-. Sanct.-. pour la France et ses
Dépendances a été charte en 1919 par Reuss-Pérégrinos et fait suite au Souv.-.
G.-. Cons.-. créé en 1908 par Papus et Téder sous Charte du même Reuss.
Reuss
avait reçu ses Pouvoirs de John Yarker en 1902.
John
Yarker était titulaire d'une Charte délivrée par Seymour en 1872.
Quant à Seymour, il était
le Souv.-. G.-. M.-, légitime de M.-. M.-, pour les Etats-Unis en vertu d'une
Charte délivrée par Marconis lui-même en 1856. Cette dernière Charte avait été
reconnue comme valable par le Gd Orient de France sous la signature du Maréchal
Magnan. En 1865, des garants d'amitié furent échangés entre Paris et New-York
(voir lettre du 1er mai 1865, N° 314, Vol. 30 de la correspondance) ; le T.-. Ill.-.
F.-. Heullant, 33° et Chancelier de la Légion d'Honneur, était le garant
d'amitié du G.-. O.-. auprès du Souv.-. Sanct.:..
Donné au Z.-. de Paris le
1er mars 1936. E.-. V.-.
Le S.-. G.-. M.-. G.-. :
C. CHEV1LLON.
Le Gd Adm.\ Général, Gd
Chanc. :
M. DUPONT.-.-. 33-90-95°.
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